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Nī [nī S], adj. — Neuf. Voir Nieu.

Niā, voir Niau.

Niāche [ñǟs̆ M, ñās̆ I], s. f. — Femme de peu d’intelligence, niaise. Voir Niauche.

Niāderḕye [ñǟdrę̄y.. M, I, P], s. f. — Niaiserie, badauderie ; des riens.

Niāgnād, -āde [ñǟnyǟ M, N, ñāñā I, P, ñõñõ V], s. m. et f. — 1o Personne indolente, molle, sans vigueur. 2o Niaise. À Metz, on dit aussi Niongnon.

Niāgnate [ñǟnat M, ñānǫt I, P], s. f. — 1o Niaiserie, vétille, babiole. Tortot ç’lè ç’at dés ~, tout cela ce sont des niaiseries (des choses de peu d’importance). 2o Mauvaise excuse.

Niakè [ñakę V], v. tr. — Grignoter.

Niānote, voir Niāgnate.

Niant [ñã gén.], particule négative. — Non ; rien ; jamais. Ne s’emploie quand dans le langage familier et quand on tutoie qqn. At ç’ que l’ Jeuson at on mé ? ~, est-ce que le Joseph est au jardin ? — Non.

Niarguer [ñärgēⁱ.. M, I], v. tr. — Narguer.

Niau [ñō M, I, P, F, N, ñā-ñāᵒ S, ñā V], s. m. — 1o Œuf naturel ou artificiel qu’on laisse à la poule pour l’engager à pondre toujours dans le même nid. 2o Dernier né d’une couvée. 3o Petit enfant, mioche. I faut ca l’ p’ter, ç’ ~, il faut encore le porter, ce mioche. 4o Sot, niais.

Niauche, Niauchon [ñōs̆-ñōs̆õ M], s. m. — Niais. Voir Niāche.

Nicate [nikat S], conj. (renforce un si). — Même. ~ s’ is m’ dehont de n’ m’ y aler, j’y v’rā māgré zous, même s’ils me disent de ne pas y aller, j’irai malgré eux.

Nicāye, voir Nichāye.

Nice [nis gén.], adj. — 1o Simple, niais. Je n’ sus m’ ca si ~, je ne suis pas encore si bête. 2o Difficile à contenter, exigeant ; contrariant ; ennuyeux ; de mauvaise humeur. ’L at ~ come d’ l’āwe chaude, come i sèc de puces, come eune hotḕye de loups. Il est ennuyeux comme de l’eau chaude, comme un sac de puces, comme une hottée de loups.

Nīce, voir Nieuce.

Nīceté [nīstēⁱ M], s. f. — Bêtise.

Nichate [nis̆at M, N, nis̆ǫt I, P], n. pr. — Anne. Voir Nanète.

Nichāye [nis̆ǟy.. M, I, P, N, nikāy-nis̆āy.. F, S], s. f. — 1o Nichée ; bande, ~ d’ janes, d’afants, n. d’oiseaux, d’enfants. Mauvāse ~, réunion de mauvaises gens. 2o Portée, couvée. Nate trūye è eune fiḗre ~, notre truie a une fière portée.

Niche [nis̆ F], adj. — Sale, malpropre.

Nichène [nis̆ęn F], s. f. — Saleté.

Nichereūs [nis̆rœ̄ F], s. m. — Saligaud ; personne qui manipule des choses malpropres.

Nichon [nis̆õ gén.], n. pr. — Anne. Voir Nanète.

Nichote, voir Nichate.

Nicolās (Sint) [nikǫlǟ M], n. pr. — Saint Nicolas. Lè Sint ~ èmwinne lo mauvās tams tot-è fāt, la Saint-N. amène le mauvais temps tout à fait.

Nid, voir Nîn.

Nidréhaut [nidrehō V], n. pr. — Niederhof, vill. de l’arr. de Sarrebourg. ~, lę cwode dons cō, Qu’ é trānié trante cînq crapauds d’în cōp. N., la corde au cou, qui a étranglé trente-cinq crapauds d’un coup (sobriquet).

Nié, voir Nieu.

Niéf, voir Nieuf.

Niéri [ñeri-ñœri V], v. tr. — Nourrir. Voir Nūri.

Nieu [ñœ̨ M, I, P, F, N, nī-nǖ S, ñe-ñœ V], adj. — Neuf ; nouveau. I ~ māre, un n. maire.