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1o Meunier. D’èvèque i s’è fāt ~, d’évêque il s’est fait m. (il est descendu de son rang). 2o Chevesne ; perche (poisson).

Mūnīre [mǖnīr M, I, P, N], s. f. — Meunière.

Mūr [mǖr M, I, P, N, mœ̄r-mǖr S, męyi V], adj. — Mûr.

Mūrat [mǖra M, N, mǖrǫ I, P, mœ̄ra-mœ̄rta-mīra S, myerǫ V], s. m. — 1o Petit mur. Voir Meurāt. 2o Vieux mur prêt à crouler. 3o Mur placé derrière le fourneau S, V.

Murate [mürat M, N, mürǫt I, P, mœ̨rat S], s. f. — 1o Pâte liquide composée de lait, d’œufs, de farine, dont on fait les beignets, les crêpes, etc. 2o Sauce de salade préparée sans huile avec du lard frit et du vinaigre mélangés, ou bien avec du lard frit et un peu de beurre.

Murègne, voir Mureugne.

Muresate [mürzat S], s. f. — Mesure. Voir Meseure.

Mureugne [mürœ̨ñ M, N, müręñ I, P], s. f. — Taupinière. Voir Molḗgne.

Mūrieu [mǖryœ̨.. gén. (męyi V)], v. intr. — Mûrir.

Murote, voir Murate.

Mūsād [mǖzǟ.. M, I, P, N, S], s. m. — Musard, traînard, paresseux. Voir Tūsād. Lés ~ d’ Salōnes, les m. de Salonnes (sobriquet).

Muscāde [müskǟt M], s. f. — Rose de mai.

Mūse [mǖs M, I, P, F, N], s. f. — Orifice de l’entonnoir. Voir Būse.

Mūse [mǖs M, I], s. f. — Muselière ; muserole.

Musète [müzęt], s. f. — Musaraigne. Voir Meusèreugne.

Mūsiau [mǖzyō M, I, P, N], s. m. — Museau ; mufle ; nez. Li panre sus l’ ~, lui pendre sur le m. (au nez). Voir Meusé.

Mūsieu [mǖzyœ̨.. M, I, P, N], v. intr. — Muser, traîner, s’amuser à des riens. Voir Tūser.

Mussèle, Mussèt, Mussot [müsęl-müsę P, müsǫ F], s. m. — Blouse. Voir Meussat.

Mūyād [mǖyǟ M, I, P, N, mœ̄yā F], s. m. — Personne qui se lamente toujours, qui trouve toujours à redire à tout ce qu’on lui fait faire.

Mūye, voir Mūle.

Mūye [mǖy M, I, P, N], s. f. — Mue (changement annuel dans le plumage, le poil, etc.).

Mūyemant [mǖymã M, I, P, N, mœ̄yǟy S], s. f. — Beuglement.

Mūyeu [mǖyœ̨.. M, I, P, F, N, mœ̄yi S, mēye, -yœ V], v. intr. — Mugir, beugler. Ç’ nat m’ lè vèche que mūye le pus’ qu’ bèye lo pus d’lācé, ce n’est pas la vache qui mugit le plus qui donne le plus de lait (ce n’est pas celui qui fait le plus d’embarras qui est le plus riche).

Mūyi [mǖyi F], v. intr. — Se lamenter. Voir Meuhhgneu.

Mūyon, voir Mūle.

Mwā [mwā S], s. m. — Tas de foin. Voir Mehau.

Mwatanje, voir Mwètanje.

Mwāye [mwǟy M, N, myāy I, P, mūy S], s. f. — Mouée, lang. pop. muss. On appelle ainsi l’amas de paisseaux, ou échalas, qui se fait chaque automne, après la récolte, jusqu’à après la clôture des travaux d’hiver. On donne également ce nom à la superficie de terrain dont les échalas sont ainsi réunis en tas. Ce terrain représente la huitième partie d’un jour, c’est-à-dire la vingt-quatrième partie d’un hectare. C’est sur la base de cette mesure toute locale que se faisaient les marchés et arrangements relatifs aux vignobles du pays messin.

Mwèlat [mwęla M, mwęlǫ I, P], adj. — Muet. Voir Mwèt.

Mwèlat [mwęla M], s. m. — Moine. Voir Mwinne