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Mawḕye [mawę̄y-mǫwę̄y M, N, mǫwę̄y I, P], s. f. — Bouchée, goulée.

Māy [mǟy.. gén. (mēy V)], s. m. — Mai. S’i pieut l’ premîn jo d’ ~, ç’at d’ lè vèrmeune qu’an-z-èront, s’il pleut le 1er jour de mai, c’est de la vermine qu’on aura.

An èvrī nuḗjes, an ~ rosāye,
Brouyārds an mars, jolāy an māy.

En avril nuages, en m. rosée, brouillards en mars, gelée en mai I. S’i fā bé lo vint-treūhh, lo vint-cinq’, lo vint-ut’ èvrī èt lo treūs māy, v’ oteūz chūrs dè fāre don vîn perfāt. S’il fait beau le 23, 25, 28 avril et le 3 mai, vous êtes sûrs de faire du vin parfait I.

Lè piāwe de māy
Fāt crahhe lés danrāyes.

La pluie de m. fait croître les denrées.

Dans l’ mwès d’ māy, eune bone chalou
Fāt dè tot l’ènāye lè valou.

Dans le mois de m., une bonne chaleur fait de toute l’année la valeur.

Mayā [mayā S], s. m. — Partie d’un pressoir. Voir Mèyau, Chaucu.

Māye [māy V], s. f. — Crochet. Voir Ché.

Māye [mǟy.. M, I, P, N], s. f. — Conjonctivite. Des femmes prétendent la guérir par des prières, elles la barrent par la formule suivante : En faisant trois fois avec le doigt le tour de l’orbite de l’œil malade, on prononce les paroles suivantes : Peut-euy, peut-euy, peut-euy, ç’at lè mḗde de Sinte-Mèrāye, vilain œil (ter), c’est le pus de Ste-Marie. Ensuite on récite trois Pater et trois Ave. En employant le même cérémonial, on peut dire aussi : « Peut-euy (ter), puisses-tu devenir aussi limpide que le lait de la très Sainte-Vierge dans la bouche du petit Saint-Jean ».

Māyer, Māyi [māye V, māyi S], v. tr. — Panser. Voir Mauyeu.

Mayeū [mayœ̄ M, N, mǫyœ̄ I, mǫyœ̄-muyœ̄ P, mǫyü F, muyĩ.. S, muyē V], s. f. — Moyeu.

Mayeune [mayœ̨n M, N, mǫyęn I, P], s. f. — Moyenne.

Mayeūve [mayœ̄f M, mǫyœ̄f I, muyœ̄f P, F], n. pr. — 1o Moyeuvre (grande et petite), vill. de l’arr. de Metz. 2o Sorte de pomme. Lés loups hèrous d’ ~, les loups-garous de M. (sobriquet).

Mayin [mayẽ M, mǫyẽ I, P, mayẽ-mǫyẽ-mwǫyẽ N, muyẽ.. S, V], s. m. — Moyen. I n’ y è m’ ~ d’ maryèner, il n’y a pas m. de « moyenner » (il est impossible de tourner la difficulté).

Mayot [mayǫ F], s. m. — Maillet. Voir Mèyat.

Mayou [mayu S], adj. — Meilleur. Voir Miou.

Māzète [mǟzęt M, māzęt V], s. f. — 1o Petite fille étourdie ; petite fille qui ne grandit pas. 2o Nom de vache V.

Mè [ devant une consonne, m’n devant une voyelle, gén. (ma F)], pron. poss. — Ma. ~ mḗre, m. mère, m’n aweuyeu, mon aiguille. On dit ma, mo dans les expressions : mafri-mofri, mafrike-mǫfrike, mafrine-mofrine, mafwès-mofwés, ma foi (sorte de jurement).

Mè [mę I, P], pron. pers. — Moi. Voir Meu.

Mè [mę I, P], loc. inter. — N’est-ce pas ? Voir Meu.

Mé [mēⁱ P, (mē F)], s. f. — Main. Voir Min.

Mé [mēⁱ.. gén. (maⁱ F)], s. m. — 1o Jardin ; jardin potager ; verger fermé ; préau près d’une maison. Le grand mé, le terrain qu’occupe aujourd’hui l’arsenal d’artillerie ou Retranchement de Guise, lieu qui, jusqu’en 1552, était le quartier de la ville particulièrement habité par des mésoyers et des vignerons. On en