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LOT
LOU
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Lote [lǫt M, I, P, N], s. f. — Loutre. Eune fine ~, une fine l. (un malin).

Lotè [lǫtę.. I, P], v. tr. — Partager. Voir Later.

Loterḕye [lǫtrę̄y I, P], s. f. — Loterie. Voir Laterḕye.

Lou (sint) [lu M, I, N], n. pr. — Saint Lou. Lo mau d’ Sint ~, le mal de St-L. (épilepsie).

È lè Sint Lou,
Lè l’mīre au kiou.

À la St-L., la lumière au clou (les ouvriers, après l’été, recommencent à travailler à la lumière, vers la St-L.).

Louchād [lus̆ǟ M, luskẽ S], s. m. — Louche.

Louchtik [lus̆tik S, V], adj. — Bien portant. Voir Lochtik.

Loūgnād [lūñǟ-lõñä M, N, lūñā I, P, lōnǟ.. S], s. m. — 1o Qui regarde en dessous ; sournois. Voir Toūgnād. 2o Personne qui perd son temps à ne rien faire ; badaud.

Loūgne [lūñ M, I], n. pr. — Logne, ferme située près de Metz.

Loūgne [lūñ-lõñ M, N, lūñ I, P], s. f. — Flèche d’un char.

Loūgneu [lūñœ̨.. M, I, P, lõñœ̨-lūñœ̨ N, lōnę.. S], v. intr. — 1o Loucher ; regarder de côté. 2o Passer son temps à ne rien faire, badauder.

Loujābe [lujǟp.. M, I, P], adj. — Logeable.

Loujate [lujat M, lujǫt I, P, lǫjat-lujat N, lǫjat S, lǫjǫt V], s. f. — Tonnelle ; maisonnette dans un jardin. Voir Caloujate.

Loūje [lūs̆ M, I, N], s. f. — Hangar derrière une maison ; baraque.

Loujemant [lujmã M, I, P, lǫjmã N, S, lǫjmõ V], s. m. — Logement.

Loujeu [lujœ̨.. M, I, lǫję-luję P, lǫjœ̨-lujœ̨ N, lǫji S, lojye, -yœ V], v. tr. — Loger.

Loujis [luji M, I, P, lǫji-luji N], s. m. — Logis, demeure.

Loujote, voir Loujate.

Loup [lu M, lœ̨ I, N, lǫw-lu P, lō-lu S, lu V], s. m. — Loup. I poūre ~, un pauvre l. (une personne sans énergie). È lè quāwe lo ~, à la queue leu leu. Con’hhu come lo ~ bianc, comme le l. blanc. Lèyeu l’ ~ dans l’ètaube, laisser le l. dans l’étable (le l. dans la bergerie). Lés ~ n’ font pwint d’ègnés, les l. ne font pas d’agneaux (bon chien chasse de race).

I n’ faut m’ so maquer don loup,
D’va d’ḗte fieus don boūs.

Il ne faut pas se moquer du loup avant d’être hors du bois.

Quand-an-z-ont pāw don loup,
I n’ faut m’ aler au boūs.

Quand on a peur du l., il ne faut pas aller au bois (il ne faut pas s’exposer au danger quand on le craint). Lo ~ è minjeu lè brobe, le l. a mangé la boue. Se dit lorsqu’un temps humide et boueux est brusquement suivi de gelée. Voir Teusse. Le mardi-gras, on jette au loup un os en lui disant : Tyins, ~, val tè pāt, qu’ lés biés sînt auss’ byin grḗneus, que m’ vante at chaud, tiens l., voilà ta part, que lés blés soient aussi bien grenés que mon ventre est chaud (Béchy). Come lo ~ fāt sè chā, i lè minje, comme le l. fait sa viande, il la mange (comme on fait son lit, on se couche). Lo ~ chinje de pwèles, mās pwint d’ vices, le l. change de poil, mais pas de vices. I faut hūler quand-an sont èva lés ~, il faut hurler quand on est avec les l. — J’ḗm’rās meu wār in ~ qu’ li, j’aimerais mieux voir un l. que lui (Gondrexange). Voir Chandeūle.

Loup-hèrou [lu hęru M, I, N, lǫw hęrǫw P], s. m. — 1o Loup-garou. 2o Mauvais sujet.

Loūrḗne, voir Loūrinne.

Loūrgneu [lūrñœ̨ M], v. tr. — Lorgner. On l’èveūt tojos vue loūr-