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LÈY
LIE
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Lḕye [lę̄y M, I, P, F, N, lēy S, V], pron. pers. tonique. — Elle. Ç’at ~ qu’ è fāt ç’lè, c’est elle qui a fait cela.

Lḗye [lēy M, I, P, N], s. f. — Lie.

Lḗye-mé-j’té-lārè [lēy me s̆te lārę V], s. m. — Laisse-moi, je te laisserai (personne qui se plaint toujours). Voir Lā-me-je-te-lārā.

Lèyeu [lęyœ̨ M, I, P, läyœ̨-lęyœ̨ N, layi F, läyi S], v. tr. — Laisser.

Lèyon [lęyõ gén.], n. pr. — Léon.

Lèyote, voir Lèyate.

Lèzāde, Lèzāke, Lèzātche, voir Lāzārd.

Lezeu [l(ȩ)zœ̨ S], n. pr. — Lezey, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Li [li M, N], pron. réfl. — Soi. Chèquîn por ~, chacun pour soi. Voir So.

Li [li gén.], pron. pers. tonique — Lui. Come i t’ fāt, fās li, comme il te fait, fais-lui. Voir Lu.

Liād [lyǟ M, N], adj. — Gris-blanc, gris-pommelé. Se dit d’un cheval.

Libauvèle [l(i)bōvęl M], n. pr. — Libaville, hameau près de Ste-Barbe, arr. de Metz.

Lībe [līp gén.], adj. — Libre. An ~ sont de panser come an veuyent, on est libre de penser comme on veut.

Libèrtyin [libęrtyẽ Buc.], s. m. — Libertin.

Libiḗre [libyer V], s. f. — Levure.

Librāre [librǟr.. M, I, P, N], s. m. — Librairie.

Librote [librǫt P], s. f. — Ruban de bonnet, de hâlette.

Lichāye [lis̆ǟy.. M, I, P, F, N], s. f. — Lèche, tranche de pain.

Lichi [lis̆i F], v. tr. — Lécher. Voir Lacheu.

Lichote [lis̆ǫt F], s. f. — Tranche de pain. Voir Lahhate.

Lichou [lis̆u.. M, I, P, F, N], s. m. — Licheur ; viveur.

Licou [liku M, I, P, likōᵘ-liku N, likō S, V], s. m. — Licou.

Lidrehin [lidrȩγẽ S], n. pr. — Lidrezing, vill. de Château-Salins.

Līerasse [līyras M, N, līyrǫs I, P], s. f. — Lieuse.

Liére [lyer V], s. m. — Lièvre. Voir Lieuve.

Liḗre [lyēr M, I], s. m. — Lierre. Quand’ lo ~ at chèrjeu d’ grinnes, i n’y èrè tot pyin de r’hîns, quand le l. est chargé de graines, il y aura beaucoup de raisins. Voir Rampant.

Līerosse, voir Līerasse.

Lièsse [lyęs M], s. f. — Cordon ; jarretière.

Liète [lyęt S], s. f. — Versoir d’une charrue.

Lieunād [lyœ̨nǟ.. M, I, P, N], n. pr. — Léonard.

Lieure, voir Lieuve.

Lieure [lyœr V], s. m. — Œillet des champs.

Lieūre [lyœ̄r M, I, P, N], s. f. — Lien de la vigne. Voir Liūre.

Lieuve [lyœ̨f M, I, P, F, N, līf-livrā-livrāᵒ S, lyer-lyœr V], s. m. — Lièvre. I n’ faut m’ cor dous ~ è lè vaye, il ne faut pas courir deux l. à la fois. Ou ç’ qu’ y è dés ~, y è dés chîns po lés-ètrèper, où il y a des l., il y a des chiens pour les attraper. ’L è dés pètes de ~, il a des pattes de l. (il court vite). J’wer au ~ chèssieu, jouer au l. chassé (se mal conduire avant le mariage). I n’ è qu’ lè mèmwḗre d’ i ~, i lè péd an corant, il n’a que la mémoire d’un l., il la perd en courant. — Pour prendre un lièvre, il y a une chose bien simple à faire. Vous mettez du tabac à priser sur une pierre, le lièvre qui passe vient voir ce que c’est, il éternue et se casse la tête M.

Jeu pour amuser un petit enfant : On lui passe la main sur le haut de la tête en descendant jusqu’au menton et l’on dit : Val lo ~ que d’hhand