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longue c. (sortes de poire). Hècheu lè ~, tirer la c. (tirer la jambe). Quad ’l è d’ l’èrjant, cè li breule lè ~, quand il a de l’argent, ça lui brûle la cuisse (il est dépensier). 2o Grosse branche d’arbre (dans le Vosgien, Kihhe signifie cuisse, Kéhhe branche d’arbre).

Keuhhe [kœ̨χ.. M, P, N, S], s. f. — Le milieu de la noix. Voir Kieuhhe.

Keuhîn [kœ̨γĩ.. M, I, P], s. m. — Croûte de lait sur la tête des enfants. Voir Bosate.

Keuhīne [kœ̨γīn.. S], s. f. — Cuisine. Voir Cuheune.

Keuhūre [kœ̨γǖr S], s. f. — Résidu de beurre fondu. Voir Cuhūre.

Keujené, Keujener, Keujenḗre, Keujeneu, Keujeneūre, Keujeni, Keujīne, voir Cuheni, Cuhener, Cuhenīre, Cuheune, cuisinier, etc., etc.

Keujîn, voir Keuhîn.

Keujūre, voir Keuhūre.

Keulat [kœ̨la M, N], s. m. — Feu follet.

Keulat [kœ̨la M, N, kœ̨lǫ I, P, F, V, külǫ S], s. m. — 1o Reste de chandelle. 2o Le dernier éclos d’une nichée d’oiseaux ; le plus jeune de la famille. Voir Kesād. 3o Bas-bout de la table.

Keulate [kœ̨lat M, N, kœ̨lǫt I, P, F, kœ̨lat-kilǫt-külat-tyülǫt S, kilǫt V], s. f. — 1o Culotte ; pantalon. Mè fome poūte lè ~ èt j’ m’an treuve byin, ma femme porte la c. et je m’en trouve bien. S’ bèyeu eune ~, se donner une c. (se griser). 2o Pied d’un arbre. ~ de boūs, c. de bois (chaire à prêcher).

Keulater [kœ̨latēⁱ.. M, N, kœ̨lǫtę.. I, P, kilǫtę V], v. tr. — 1o Culotter ; noircir une pipe par l’usage. 2o v. pr. Se griser. I s’è keulaté pus d’eune vaye, il s’est grisé plus d’une fois. S’ ~ l’ néz, se c. le nez (boire jusqu’à en avoir le nez rouge).

Keulau [kœ̨lō M, I, P, N], s. m. — 1o Personnage élu chaque année à Failly, le 1er dimanche de carême, dont la dignité dure une année. Voir Chāti, la figure de gauche représente le Keulau. Voir Textes patois, p. 162—182. 2o Surnom des habitants de Failly, Villers-l’Orme, Vany.

Keulbute [kœ̨lbüt M, I, P, N, kilbüt Destry, kilbit V], s. f. — Culbute.

Keulbuter [kœ̨lbütēⁱ.. M, I, P, N, kilbütēⁱ Destry, kilbitę V], v. tr. — Culbuter.

Keule [kœ̨l M], s. f. — Perche au bout de laquelle est attachée une loque : le Keulau de Failly s’en sert le dimanche gras. Voir Textes patois, p. 163. Voir Keulu.

Keulḗje [kœ̨lēs̆ M, I], s. m. — 1o Exercice des droits carnavalesques du Keulau. 2o Action de Keuler.

Keuler [kœ̨lēⁱ M], v. tr. — Tremper la Keule dans le ruisseau et en asperger les passants (droit carnavalesque du dernier jeune homme marié à Failly près de Metz).

Keulerḕye [kœ̨lrę̄y M,'], s. f. — Même signification que Keulḗje.

Keulote, voir Keulate.

Keulotè, voir Keulater.

Keultiver [kœ̨ltivēⁱ.. M, I, N, kiltivę V], v. tr. — Cultiver.

Keulu [kœ̨lü M], s. m. — Même signification que Keule.

Keumant [kœ̨mã M, I, P, N], adj. — Écumant.

Keume [kœ̨m M, I, P, N, kœ̄m-ts̆œ̄m S, kēm V], s. f. — 1o Écume. Fāre lè ~, faire l’é., avoir de l’écume à la bouche. Se dit des animaux et des personnes, par ex. d’un épileptique. 2o Résidu de beurre fondu.

Keumechat, voir Keumehhat.

Keumehhat [kœ̨mχa M, N, kœ̨mχǫ I, P], s. m. — Paquet de chiffons en tiretaine, qu’on allumait et que l’on enfonçait dans le trou de la