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JOR
JOU
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la locution : ~ d’ mè vē˛y, j. de ma vie (juron).

Joramion [jǫramyõ V], s. m. — Géranium.

Jorenāye [jǫrnāy F], s. f. — Contenu du giron. Voir Jeurenāye.

Joretiére [jǫrtyer V], s. f. — Jarretière.

Jorgād [jǫrgā F], s. m. — Mâle de l’oie. Voir Bigād, Bricād.

Jorguḗne [jǫrgēn P], s. f. — Toupie.

Jorhon [jǫrγõ I, P], s. m. — Petite échelle placée en avant de la voiture. Voir Jarhon, Jaljon.

Jōrjat [jōᵘrja N], n. pr. — Georges. Voir Joūrjat.

Jorjon, voir Jorhon.

Jornalieu [jǫrnälyœ˛ M, N, jǫrnalyę I, P], s. m. — Journalier. On disait autrefois Jant d’ jonāye.

Jornau [jǫrnō C. H., iv, 13], s. m. — Jour de terre.

Lo Pwāré de Vāni, vaf depeus quwètoūr’ ans,
Laboreūt an hèch’rous çant bés ~ de tḗre,

le Poiré de Vany, veuf depuis quatorze ans, labourait en cultivateur négligent cent beaux j. de terre.

Jornāye [jǫrnāy F], s. f. — Journée. Voir Jonāye.

José [jǫzēⁱ.. I, P], s. m. — Gésier. Voir Jaser.

Josèf [jǫzęf gén.], n. pr. — Joseph. È lè Sint ~, ç’at lè jonāye qu’ lés mohhats s’ mèrīent, à la St.-J., c’est la journée où les moineaux se marient.

Josmin [jǫsmẽ Buc.], s. m. — Jasmin.

Joson [jǫzõ gén.], n. pr. — Joseph (terme familier).

Jote [jǫt gén.], s. f. — 1o Chou blanc. S’emploie de préférence au pluriel. Choch ~, ch. sec. On fait sécher au four les feuilles de ch. coupées en quatre, on les conserve dans des sacs ; cuits au lard, ils donnent une soupe médiocre, mais un plat de légumes assez bon. Ce mets était fort apprécié jadis avant l’introduction de la choucroute. De nos jours, on mange les choux blancs, à la fin de l’hiver, alors que la provision de choux verts est épuisée. — Fiéhhe ~, ch. aigre (choucroute) V. Èveūz v’ èsséz minjeu d’ ~, avez-vous assez mangé de ch. ? (question que l’on pose à qqn. à qui on veut faire deviner qqch., et qui signifie : avez-vous assez cherché ? Faut-il vous le dire ?). Ç’at chō po ~, c’est chou pour jote (c’est la même chose). 2o Tige ou fane de pomme de terre S, V. Voir Brandelon.

Jou [ju F], s. m. — Jour. Voir Jo.

Jou [ju M, I, P, jǫ N], adv. — Particule qui renforce la négation. Teu n’ pieus ~ ryin fāre, tu ne peux jamais rien faire, ou rien faire du tout.

J’ li sèrvīrā d’ pḗre ;
’L an-n-èrè dous’ po înk èt n’èrè ~ qu’ sè mḗre,

je lui servirai de père ; il en aura deux pour un et n’aura cependant qu’une mère. C. H., vi, 85. D’après M. Ch. Bruneau, Jou serait le mot « jour » : Il n’a « jour » vécu, il n’a pas vécu un jour.

Joūbieu, voir Joūbler.

Joūblād [jūblǟ M, N, jūblā I, P, jōᵘblǟ N, jōblǟ.. S], s. m. — Personne qui s’amuse à des jeux d’enfants.

Joublḗje [jublēs̆.. M, I, P], s. m. — Folâtrerie.

Joūbler [jūblēⁱ.. M, jūbyę Sablon, I, P, jōᵘblœ˛-jūblœ˛ N, jōblę.. S, V], v. intr. — Badiner ; baguenauder ; muser.

Joufrasse [jufras Magny], s. f. — Bonnet de femme, pour tous les jours. Voir Jwifrasse.

Joūhhat [jūχa M, jūχǫ I, P, jōᵘχa-jūχa N], n. pr. — Georges (terme d’amitié).