Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/411

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
JAU
JAY
— 369 —

Jaujād [jōjǟ.. M, I, P, N], s. m. — Personne qui craint, qui hésite.

Jauje [jōs̆ M, I, P, N, jās̆.. S, V], s. m. et f. — 1o Jauge, rigole dans laquelle on enterre le fumier ou les légumes qu’on veut conserver pendant l’hiver. 2o Gerbes placées en rang sur l’aire pour être battues V. Bète è lè ~, battre à la gerbe.

Jaujeu [jōjœ̨.. M, I, P, N, jājyi S, jājye, -yœ V], v. tr. — 1o Tâtonner, hésiter ; craindre.

Jaunād [jōnǟ M, N, jōnā I, P, jānǟt.. S, jānāt V], adj. — Jaunâtre.

Jaunat [jōna M, N, jōnǫ I, P, jānęt S], s. m. — Jaunet (pièce de 20 frs.).

Jaunate [jōnat M, jōnǫt I, P, jōnat-jōnyat N, jānat S], s. f. — Girole et souvent morille.

Jaune [jōn M, I, P, F, N, jān S, V], adj. — 1o Jaune. ~ come i coucou. 2o s. m. — Pièce d’or. Ç’at i vieus, gripe-sou, ’l è dès ~, c’est un vieux grippe-sou, il a des jaunets (il est riche).

Jaune-hhaudūre [jōn χōdǖr M, I, P, N], s. f. — Ortie jaune.

Jaune-marguerite [jōn märgȩrit M, N], s. f. — Marguerite ; chrysanthème.

Jaune-mohhate [jōn mǫχat M], s. f. — Scarabée.

Jaune-pansāye [jōn pãsǟy.. M, I, P, N], s. f. — Violette jaune.

Jauniate, voir Jaunate.

Jaunisse [jōnis F], s. m. — Verdier (passereau).

Jaunieu [jōnyœ̨.. M, I, P, N, jāni S, jānye, -yœ V], v. intr. — Jaunir. Lés biés sont jauniants, les blés sont jaunissants.

Jaunot, voir Jaunat.

Jauve [jōf S], s. m. — Givre. Voir Jeūve.

Jauvenate [jōvnat Béchy], s. f. — Avant-toit.

Jāve [jāf V], s. m. — Givre. Voir Jeūve.

Javé [javē F], s. m. — Javelle. Voir Jèvé.

Jawād [jawǟ-jǫwǟ M, N], s. m. — Bajoues du porc, avec lesquelles on fait cuire la choucroute ou des haricots verts conservés. Ce mets s’appelle de la choucroute au J.

Jawād [jawǟ-jǫwä M, N, jǫwā I, P], s. m. — Personne qui a la joue enflée.

Jawāye [jawǟy-jǫwǟy M, N, jǫwāy I, P, jawī(y) S, jǫwī V], s. f. — 1o Joue. ’L è dés bones ~, il a de bonnes grosses joues. 2o Gifle.

Jāwe [jāw-jǫw M, N, jǫw I, P, jū-jǖχ-jœ̄χ S], s. f. — Joue.

Jāwis [jāwi V], n. pr. — Jean-Louis.

Jāyant [jǟyã M, N, jāyã I, P, jęyã S, V], s. m. — Géant.

Jāye [jǟy-jǟl M, jāy I, P, jǟy N], s. m. — 1o Jable. 2o Partie extérieure des douves, qui fait saillie autour du fond.

Jayes [jay M], s. f. pl. — Joyaux.

Jayi [jayi M, jǫyi I, P], n. pr. — Jouy-aux-Arches, vill. de l’arr. de Metz, sur la rive gauche de la Moselle. Ce village doit son nom à l’aqueduc romain, œuvre du IVe siècle, dont un fragment important subsiste sur son territoire, et qui amenait à Metz les eaux des sources de Gorze.

Jayir [jayī(r) M, N], v. intr. — 1o Jouir. S’emploie généralement pour les plaisirs de l’amour. Ç’at i privilḗje de ~ an cwèchate èt d’ pèsser po sḗje, c’est un privilège de j. en cachette et de passer pour sage. C. H. i, 37. 2o Pris au sens négatif : Ne pouvoir maîtriser qqn. On n’ pieut ~ de ç’ guèhhon lè, on ne peut maîtriser cet enfant. Ne s’emploie qu’à l’infinitif. 3o Abuser d’une femme, la violer. Lo manre