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HAY
HÈC
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charrue. Voir Chèrāwe. 2o Avant-train de la voiture.

Hāye [hǟy.. gén.], s. f. — Haie. Francès d’ ~, français de h. (mauvais français comme le parlent les villageois). Sauter lè ~, sauter la h. (se résigner, s’exécuter de bonne grâce). Ç’at i bwin potau dans eune ~, c’est une bon poteau dans une h. (il est bon à qqch.).

Pè d’sus eune piate hāye,
Tortos lés jans hayent.

Tout le monde marche par dessus une petite h. (les grands oppriment les petits). Voir Sautu. 2o Souvent : petit bois.

Hāye-dés-Olemands [hāy dez ǫlmã V], n. pr. — Haie des Allemands, vill. de l’arr. de Sarrebourg.

Hayeu [häyœ̨.. gén. (hǫye V)], v. intr. — Marcher. Cè è hayeu, ça a marché. ~ è r’keulons, marcher à reculons. I n’ pieut pus ~, il ne peut plus marcher, de lassitude, de souffrance ou de vieillesse. — Lès mohholes hoyont, les abeilles marchent (bourdonnent). I hoye come i lémsié, il marche comme un limaçon (très lentement). Devinette : Cè n’ sèrāt hoyer èt cè é pis d’ sis çant pètes, ça ne saurait marcher et ça a plus de six cents pattes. — Lè handlḗre, le balai V. L’impératif s’emploie pour faire avancer, pour exciter au travail. Haye, marche, allons, courage ! Haye, vè t’an-z-y veūr, allons, vas-y-voir ! Haye donc’, bèreugne ! marche donc, rosse ! (cri du charretier). 2o Se hâter.

Hayote, voir Hayate.

Hāyote, voir Hāyate.

Hāypāye [hāypāy F], s. m. — Personne qui tarde à payer ses dettes. Voir Hépāye.

Hè [ Verny], s. m. — Hibou. On entend aussi ~ d’ lè moūt (mort).

Hè [hę M, I, P, N], s. m. — Pas, enjambée ; saut ; trait. Fāre dés grands ~, faire de grandes enjambées. D’i ~, ’l at sus lè pièce, d’un saut, elle est sur la place.

Hḗ [hē V], s. m. — Oiseau (de maçon), pour l’ohé, l’oiseau.

Hèchate [hęs̆at M, N, hęs̆ǫt I, P, V, has̆ǫt F], s. f. — Hachette.

Héche [hes̆ V], s. f. — Huche. Voir Heuche.

Hèche [hęs̆ gén.], s. f. — Hache. I coup d’ ~ è fāt i piat trou dans sè tḗte, un coup de h. a fait un petit trou dans sa tête (il est fou). Fāre i dant è sè ~, faire une dent à sa h. (faire qqch. de fâcheux). I champ qu’ fāt ~, un champ qui fait h., champ enclavé dans deux autres. — Ç’ot d’ lè b’sōne fète è grand cōp d’ ~, c’est de la besogne faite à grands coups de h. (à la hâte) V.

Hḗche [hēs̆ P], s. f. — Hanche. Voir Hinche.

Hḗchè [hēs̆ę P], v. intr. — Boiter. Voir Hincheu.

Hèchelè, voir Hèdelé.

Hècherat [hęs̆ra S], s. m. — Couperet.

Hècherāye, voir Hèhherāye.

Hècherer, voir Hèhherer.

Hècherous, voir Hèhherous.

Hècheu [hęs̆œ̨.. gén. (has̆i F)], v. tr. — 1o Hacher. 2o Bredouiller.

Hècheu [hęs̆œ̨.. gén. (has̆i F)], v. tr. — 1o Tirer à soi ; remorquer. L’ār hèche, l’air tire (il fait du vent). ~ fieus, tirer dehors. ~ lè langue, t. la langue. I hèche lo diāle pè lè quāwe, il tire le diable par la queue. I faut li ~ lés pèrales, il faut lui tirer les paroles de la bouche. So fāre ~ l’ nḗr’, se faire tirer le nerf (l’oreille). 2o v. pron. — Se retirer de ; éviter.

Héchier [hes̆ye, -yœ V], v. tr. — Appeler. Voir Heuchieu.

Hèchtous [hęs̆tu M], s. m. — Personne qui s’attache volontiers, à l’étourdie.