Page:Zéliqzon - Dictionnaire des patois romans de la Moselle, œuvre complète, 1924.djvu/367

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
HAM
HAN
— 325 —

pratiqué dans n’importe quelle saison de l’année et à n’importe quelle occasion. Voir Holmer, Hūnaⁱ.

Hāmande [hämãt gén.], s. f. — Se dit d’une femme qui se plaint toujours.

Hambieu [hãbyœ˛.. M, I, N], v. intr. — Faire de grandes enjambées. R’wāte come i hambeuye reūde, regarde comme il fait de grandes enjambées.

Hambotè [hãbǫtę V], v. intr. — Faire un bruit de claquet, par ex. quand on porte des sabots trop larges. Quand lés piéds hambotont dons lès solès, on dèkèsse zōs chāssotes, quand les pieds ont trop de place dans les souliers, on déchire ses bas.

Hamboyeu [hãbǫyœ˛.. M, I, P], v. intr. — Chanceler sur ses jambes.

Hāmer [hǟmēⁱ.. gén.], v. intr. — Se plaindre continuellement.

Hāmoche [hāmǫs̆ V], s. f. — Gaule.

Hāmochier [hāmǫs̆ye, -yœ V], v. tr. — Gauler. Se dit surtout des fruits qu’on dérobe en les abattant avec une gaule.

Hanāhhe [hanāχ V], s. m. — Bruit. Voir Hènāhhe.

Hanche [hãs̆ F], s. f. — Hanche. Voir Hinche.

Handè [hãdę Albrechwiller], adj. — Fatigué. Voir Hadé.

Handelate [hãdlat M, hãdlǫt I, P], s. f. — Petit balai fait avec des plumes ou des fleurs de roseau.

Handelḗje [hãdlēs̆.. M, I, P, N, S], s. m. — Balayage.

Handeler [hãdlēⁱ.. gén.], v. tr. — 1o Balayer. Si chèkîn hand’leūt d’vant s’ tit, i f’reūt mout bé, si chacun balayait devant son toit (sa porte), il ferait très beau (que chacun s’occupe de ses propres affaires). 2o Nettoyer l’écurie F. I faut ~ nos ch’vaus, il faut aller enlever le fumier de nos chevaux.

Handelḗre, Handeleūre, voir Handelūre.

Handelūre [hãdlǖr.. M, I, P, N, hãdlœ¯r S, hãdlēr-hãdrēl V], s. f. — Balai. Tant qu’eune ~ at nieuve, èle handeule, beun’, tant qu’un balai est neuf, il balaie bien. — Cè n’ sèrāt hayer èt cè é pis d’ çant pètes ? — Lè handlḗre. Ça ne saurait marcher et ça a plus de cent pattes ? — Le balai (devinette). Voir Rèmon.

Handerḗle, voir Handelūre.

Handḗye [hãdēy S], s. f. — Chiffon.

Handilerīe [hãdilrī V], s. f. — Balayure. On-n-immoune lè ~ di guèrné dons lés prés, on emmène la b. du grenier dans les prés.

Hangyi [hãgyi Azoudange], v. tr. — Mettre à la porte, chasser. Voir Handeler.

Hanlin [hãlẽ N], s. m. — Haleine.

Hant [ gén.], s. m. — 1o Habitude de fréquenter.

Èle voūreūt dḗjè qu’ so bèl èmorous
Chèrcheusse vit’ mant d’awè l’ ~ cheuz zous.

Elle voudrait déjà que son bel amoureux cherche vite à avoir l’entrée chez eux. C. H., i, 112. 2o Habitude de faire qqch. V. ’L é l’~ de s’ mouchier ovon sés dwoys, il a l’h. de se moucher avec ses doigts. Owor l’ ~, être le maître. Ç’ot mi qu’ é l’ ~ dons lè māhon, c’est moi qui suis le maître chez moi V. 3o Droit, servitude acquise. J’ā l’~ dans zoute alāye, j’ai le droit de passer dans leur corridor.

Hantḗje [hãtēs̆.. M, I, P, N], s. m. — Fréquentation.

Hanter [hãtēⁱ.. gén.], v. tr. — Hanter, fréquenter. Tḗl an hantent, tḗl an d’vyinnent, tel on hante, tel on devient.

Hapāye [hapāy F], s. f. — Happée. Voir Hèpāye.

Hāpe [hǟp.. gén.], s. f. — Dévidoir qui sert à mettre en écheveau le fil de la bobine. Voir Jalwante.