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GUE
GUÈ
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.. S, gęltǫ-gęytǫ V], s. m. — Étui à aiguilles, à épingles.

Gueuyeu [gœ˛yœ˛.. M, N, gęyę I, P, giyi-djiyi-dyiyi S], v. intr. — Ruer ; donner un coup de pied. Se dit des hommes et des animaux. I gueuye come i ch’vau, il rue comme un cheval.

Guevè [gvę V], s. m. — Cuveau. Voir Keuvé.

Guèyant [gęyã S], adj. — Gluant. Voir Guiāyant.

Guèyārd [gęyǟr.. gén.], s. m. — Gaillard.

Guèyat [gęya M, N, gęyǫ I, P], s. m. — Petite poire grise.

Guèyat [gęya M], s. m. — Fromage sec qui se fait dans le pays Messin. Voir Guèyîn.

Guèyaume [gęyōm M, I, P, N], n. pr. — Guillaume. Voir Wèyaume.

Guèye, voir Gueuye.

Guèyè, voir Gueuyeu.

Guèyène, voir Guèyeune.

Guèyerèt [gęyrę M], adj. — Guilleret.

Guèyeté, voir Gueuyeté.

Guèyetot, voir Gueuyeté.

Guèyeune [gęyœ˛n M, N, gęyęn I, P], s. f. — Vieux couteau.

Guèyeune [gęyœ˛n M, N, gęyęn I, P], s. f. — Gêne ; misère. Trinner lè ~, traîner la gêne.

Guèyîn [gęyĩ.. M, I, P, N], s. m. — Fromage qui se garde, par opposition au Molat freumḗje, fromage mou qui ne se garde pas. Il est préparé avec du lait caillé. On le met à égoutter dans une forme ronde en bois (Hhenon), revêtue intérieurement d’un linge à travers lequel s’écoule le petit lait ; on le place ensuite sur une volette. Pour qu’il soit très bon, il faut d’abord donner un coup de couteau à travers la masse du lait caillé, dans le pot de grès où il s’est formé. Par cette fente, le petit lait s’écoule au fond du pot. On ne met ensuite dans le Hhenon que la partie supérieure du pot, c.-à-d. la crême et le lait caillé non mélangé du petit lait. Quand le fromage est suffisamment sec, on enlève le linge et on sale et poivre les deux faces ainsi que les côtés. Le fromage est mis ensuite à sécher sur un lattis (Hariante, Hhieulate, Lètāye) suspendu au plafond de la chambre. Si on le mange dans cet état, il s’appelle Trangnat. Quand il est bien sec, au bout de quinze ou vingt jours, on l’empile avec d’autres dans des pots de grès, ou on les enveloppe de paille d’avoine et on les dépose dans un cuveau ou dans un endroit obscur et sans air. Quelques ménagères le suspendent, simplement recouvert d’un linge, dans l’étable, au-dessus de la tête des vaches, pour qu’il reçoive leur chaude haleine. Le Trangnat ne tarde pas à passer et à prendre une consistance crémeuse et une couleur jaunâtre ; il change alors de nom et devient Guèyîn. Aux environs de Metz, les Guèyîn sont appelés beafsteaks de Failly (près Metz). A. de Lazarque, op. cit., p. 245.

Guèyon, Guèyot, voir Gueuyat.

Guèys’ [gęys S, V], s. f. — Chèvre. Voir Gays’.

Guèzète [gęzęt gén.], s. f. — Journal. Lè fome lè at pis qu’eune ~, cette femme est pire qu’un j.

Guèzetieu [gęztyœ˛.. M, I, P, N], s. m. — Journaliste.

Guèzon [gęzõ M, I, djęzõ-dyęzõ S], s. m. — Gazon. Èrondir so ~, arrondir son g. (son pré, ses champs, sa fortune) V. Voir Wèzon.

Guèzoye [gęzǫy M, I], s. f. — Bouche. Couhhe tè ~, tais ta b. (tais-toi !).

Guèzoyeu [gęzęyœ˛.. M, I, P, N, gazuyi F, S, gǫzuyę, -yœ V], v. intr. — Gazouiller.