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GOU
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les boîtes des roues d’un chariot quand elles ont du jeu). I s’ lḕye mate lo pieud sus lè ~, il se laisse mettre le pied sur la gorge (il se laisse faire). Voir Goūrje.

Goūhhe [gūγ M, I, P], n. pr. — Gorze, vill. de l’arr. de Metz. C’est dans le voisinage de Gorze que se trouvent les belles sources que les Romains avaient amenées à Metz, par le moyen de l’aqueduc de Jouy-aux-Arches.

Goujārd [gujǟr.. M, I, P, N], s. m. — Goujat, polisson.

Goujenote [gujnǫt V], s. f. — Insecte vivant dans les fontaines des champs. Voir Govate.

Goulafe [guläf M, N], s. f. — Goinfre, goulu, gourmand. Voir Galafe.

Goulāye [gulāy F], s. f. — Bouchée. Voir Golāye.

Goūle [gūl M, I], s. f. — Gueule du four, d’un canon.

Gourāde [gurǟt.. M, I, P, F, N], s. f. — Tromperie.

Goūré [gūrēⁱ.. M, I, P, N], s. m. — 1o Boule qui sert à jouer aux quilles. 2o Boule de neige. 3o Grande pierre ronde. 4o Pain non levé.

Goūrer [gūrēⁱ.. M, I, P, F, N], v. tr. — Tromper.

Goūri [gūri P], s. m. — Porc.

Goūrièsse [gūryęs M, I, P, N], s. f. — 1o Trace laissée dans l’herbe, quand on s’y est couché ou roulé. 2o Action de se vautrer. Fāre sés ~, se vautrer.

Goūrieu [gūryœ˛.. M, I, P, N], v. tr. 1o Rouler ; renverser ; pousser violemment. Lo vant at si groūs qu’i goūreuye lés biés, le vent est si gros (fort) qu’il couche les récoltes. 2o v. pron. Se coucher ; se rouler ; se vautrer. ’L è goūrieu dans lè brobe, il s’est couché dans la boue. ~ au rire, se tordre de rire. 3o v. tr. Gronder ; tancer.

Goūrje [gūrs̆ M, I, P, F], s. f. — Gorge. Voir Goūhhe.

Gourmander [gurmãdēⁱ M], v. tr. — Demander, mendier des friandises. Se dit surtout des enfants.

Gourmote [gurmǫt F], s. f. — Gourmette. Voir Gormate.

Goūrou [gūru.. M, I, P, F, N], s. m. — Trompeur.

Gout, voir Got.

Goussot [gusǫ F], s. m. — Gousset. Voir Gossat.

Goute [gut F], s. f. — Goutte. Voir Gote.

Goutelaw [gutlaw F], s. m. — Buveur, ivrogne.

Govate [gǫvat S], s. f. — Insecte qui vit dans les sources. Les paysans recommandent de ne pas les avaler parce qu’ils causeraient une inflammation dans la gorge. Voir Goujenote.

Govion [gǫvyõ M, I, P, N], s. m. — Goujon. Sint Joūrje n’at qu’eune bèrache de ~, St-Georges n’est qu’une paroisse de g. (St-Georges se trouvait dans la rue Chambière, à Metz, par conséquent près de la Moselle. Les paroissiens étaient pour beaucoup des pêcheurs). Mās ’l èvale lo ~ come i wḗre de liqueūr, mais il avale le g. comme un verre de liqueur (il gobe cela, il se laisse facilement tromper). Voir Chochon.

Gowād [gǫwā V], s. m. — Cerise aigre.

Gowāye [gǫwǟy.. M, I, P, N], s. f. — Grande pluie. Voir Gawāye.

Gowe [gǫw M, I, P, F, N], s. f. — Bouche. Voir Gāwe.

Gowé [gǫwēⁱ.. M, I, P, N], adj. — Morfondu.

Gower [gǫwēⁱ.. M, I, P, N], v. tr. — Tremper de pluie.

Gowrè [gǫwrę I], s. m. — Petite miche faite de ce qui reste de pâte.

Goye [gǫy I, P], s. f. — Fille de mauvaise vie. Voir Gaye.