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Ces sept groupes sont séparés entre eux par des frontières naturelles. Là où la nature n’intervient pas, il existe une sorte de marche neutre où l’on parle un langage mixte, formé d’emprunts faits à l’un et à l’autre groupe. Cette marche est particulièrement étendue entre N et S ; elle est formée de deux parties plus ou moins grandes, selon que les particularités de l’un de ces dialectes sont plus ou moins prépondérantes. La carte ci-jointe fournit les précisions nécessaires.

Le vocabulaire est à peu près le même dans M, I, P, N ; celui usité dans F et S est différent et présente des divergences plus prononcées encore avec V qui, de son côté, a beaucoup de mots communs avec S. Il existe entre F et S, pour certaines terminaisons ainsi que pour le vocabulaire, une affinité que je ne puis encore expliquer. Il faut aussi faire remarquer qu’il y a bien plus d’infiltrations de mots français dans le langage parlé dans F que dans tous les autres groupes de patois de notre pays.