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Fanèle [fänęl.. M, I, P, N, fanēl-fanęl.. S, fanēl V], s. f. — Flanelle.

Fanfan, Fanfès [fãfã-fãfę M, I, P, N], n. pr. — François. Voir Cicis’, Fafwès.

Fanfeurluche [fãfœ˛rlüs̆ M, I, N], s. f. — Fanfreluche.

Fanou [fanu S], s. m. — Faneur. Voir Fènou.

Fantāhiḕye, Fantājiḕye [fãtǟγyē˛y-fãtǟjyē˛y.. M, I, P, N], s. f. — Fantaisie.

Fante [fãt gén. (fõt V)], s. f. — Fente, fissure, crevasse.

Fāre [fǟr.. gén. (fēr V)], v. tr. — Faire. ~ è pèri (pari), parier ; ~ è sèvwḗr’, f. savoir ; ~ è veūr, f. voir ; ~ è bwḗre, f. boire (abreuver les bestiaux, etc.). Éte fèyant, être faisant, accommodant. S’an ~ faute, s’en passer. I s’ pieut ~, il se peut f. (peut-être). ~ coucou, faire cocu. I s’ fāt, un ainsi fait (un semblable). J’an-n-èrans beun’ i s’ fāt qu’ lu, nous en aurons bien un aussi fait que lui, un pareil à lui. S’emploie couramment comme adjectif : i s’ fāt guèhhon, un pareil garçon. Panre è fāt, prendre à fait (au fur et à mesure). Fut dit, fut fāt, fut dit, fut fait. Fāt èt dit, sitôt dit, sitôt fait. Fāt è fāt, fait à fait (au fur et à mesure ; au hasard). ~ por, f. pour (tenir pour). S’is veuyent que j’ fèsse por zous, s’ils veulent que je fasse (que je tienne) pour eux. ~ au nom du pḗre, f. le signe de la croix. ~ pḗre èt mḗre, jeter des cailloux plats à la surface de l’eau pour faire des ricochets. Ç’at è teu d’ ~, c’est à toi de f. (de donner les cartes). Non f’rā, (je) ne le ferai pas. Ç’at beun-è fāt è lu, c’est bien à fait à lui (c’est bien fait pour lui). Qu’ fāt beun’, treuve beun’, qui fait bien, trouve bien. Çou qu’at fāt n’at pus è ~, ce qui est fait n’est plus à f. I n’y è i jane au boūs qu’ dit : come on t’ fāt, fās-y, il y a un oiseau au bois qui dit : comme on te fait, fais lui. On n’ pieut ~ qu’an fèyant, on ne peut f. qu’en faisant (travaillant). ~ lè bḗte po awer don fwin, f. la bête pour avoir du foin (tirer profit de la bêtise d’autrui). So ~ mèrchand d’ p’hhons lè vaye de Pāques, se f. marchand de poissons la veille de Pâques (faire une chose inutile). Fāt èt dèfāt, ç’at tojos trèvèyeu, fait et défait, c’est toujours travaillé. Brāve guèhhon que l’ fāt, Jan foute que l’dit, brave garçon qui le fait, Jean f… qui le dit. Se dit du commerce des femmes. Dīre èt ~, ç’at dous’, dire et faire, c’est deux. Voir Demander. — On n’ fāt m’ tojos come on vūt, on fāt come on pūt, on ne fait pas toujours comme on veut, on fait comme on peut S. Ç’ qué n’ot m’ è fḗre, n’ot m’ è cwèchier, ce qui n’est pas à faire, n’est pas à cacher V.

Farè [farę S], s. m. — Perche ferrée. Voir Fèré.

Faremant [farmã M, N], s. m. — Ferment.

Farer [farēⁱ.. M, N, S, fǫrę.. I, P], v. tr. — Ferrer. Ch’vau mau faré n’ haye meu longtams, cheval mal ferré ne marche pas longtemps.

Farfouyād [farfuyā.. F, S], s. m. — Qui parle trop vite. Voir Fèrfoyād.

Farfouyḗje [farfuyēs̆.. S, F], s. m. — Action de farfouiller. Voir Fèrfoyḗje.

Farfouyi [farfuyi F, S], v. intr. — Farfouiller. Voir Fèrfoyeu.

Fārieu [fǟryœ˛ M, N], adj. — Chargé de travail.

Farinyi [fariñi S], s. m. — Farinier. Voir Fèrinou.

Farion [faryõ Marthille], s. m. — Ne se rencontre guère que dans le dicton suivant :

Dḕye lo wèzon,
Lo farion,

derrière le gazon, le ? (sous les plus