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quinquets (de grands y.). Rāyeu dés ~ come i boc èssomé, écarquiller les y. comme un bouc assommé. Ç’at come i jandarme, i dreum’ lés ~ ovéts, c’est comme un gendarme, il dort les y. ouverts (il fait bien attention). Quand-an-n-ont qu’i-n ~, an l’hhoūwent sovant, quand on n’a qu’un o., on l’essuie souvent.

Euyat [œ˛ya M, N, S, œ˛yǫ I, P, V], s. m.1o Œillet (fleur). ~ d’ botine, trou pour passer le lacet. Dans M, I, P, N, on dit aussi Uyèt. 2o Liseron des champs, qui s’attache aux plantes cultivées. Voir Leuyat.

Euyats [œ˛ya M], s. m. pl. — 1o Mottes qui existent dans les marcs, que la taille a retranchées du pain (terme de vigneron). 2o Mauvaises herbes qui poussent dans la vigne.

Euyḕye [œ˛yē˛y M, I, P, N], s. f. — 1o Œillade. 2o Œillère, partie du harnais.

Èva [ęva M, N, ęvǫ I, P, avœ F, avǫ-ęvǫ S, ǫvõ V], prép. — Avec. Voir Èvieu.

Èvād [ęvā-yęvā V], s. m. — Visite que les femmes font l’après-midi, en emportant leur ouvrage. Vos-āz tot pyin d’ ~, vous avez beaucoup de visites. Olè ~, aller passer l’après-midi dans une maison avec son ouvrage.

Èvādé [ęvǟdēⁱ.. gén.], adj. — 1o Affolé. Se dit des poules pourchassées qui se sauvent et s’égarent. Nas poyes sont èvādāyes, nos poules se sont égarées (pour avoir été pourchassées). 2o v. intr. Ne savoir ce que l’on fait V.

Èvalāye (è l’) [ęvalǟy M], loc. adv. — Dans le gosier.

Èvaler [ęvalēⁱ.. M, N, ęvǫlę.. I, P, V, ęvęlę.. S], v. tr. — Abaisser. Qu’at ç’ qu i bwin crètyin deūt fāre an s’ couchant ? — ~ sè ch’mînhhe, qu’est-ce qu’un bon chrétien doit faire en se couchant ? — A. sa chemise (tirer sa chemise sous lui pour qu’elle ne fasse pas de pli).

Èvaler [ęvalēⁱ.. M, N, S], v. tr. — Avaler. ~ sè chique, sè langue, mourir.

Èvale-tot-cru [ęval tǫ krü M, N, S], s. m. — Avale-tout-cru, glouton.

Èvalu [ęvalü M, N, ęvǫlü I, P, avǫlü F, ęvalœ¯.. S, ęvǫlē V], s. m. — Gosier. Tos lés musicyins ont i bon èvolé, tous les musiciens ont un bon gosier (ils boivent beaucoup) V. 2o Personne qui peut beaucoup manger et boire.

Èvalu, Èvalwḗre [ęvalü M, ęvalwēr V], s. f. — Avaloire, partie du harnais. Voir Èvèleūre.

Èvance [ęvãs gén.], s. f. — Avance.

Èvancieu [ęvãsyœ˛.. M, I, P, N, V, avãsi F, avãsi-ęvãsi S], v. intr. — Avancer.

Èvanjile, voir Èpite.

Èvant [ęvã gén. (avã F, avã-ęvã S)], prép. — Avant. Adv. Profondément. I s’è piqué ~, il s’est piqué p.

Èvant-ècheū, Èvant-èhheū [ęvãt-ęs̆œ¯-ęvãtęχœ¯ M, I, P, N, avãtǫs̆œ¯ F], adv. — Avant-hier. Voir Èvant-z-ḗr’.

Èvants [ęvã gén.], s. m. — Avent (les quatre dimanches de l’A.). Dans lés-è., lo jau chante an tout tams, dans les a., le coq chante en tout temps. Frahhes ~, chache ènāye, frais a., sèche année.

Èvantḗje [ęvãtēs̆.. M, I, P, N, avãtēs̆-ęvãtēs̆ S, ęvõtēs̆ V], s. m. — Avantage.

Èvantèjeu (s’) [ęvãtęjœ˛.. M, I, P, N, avãtaji F, avãtęji-ęvãtęji S, ęvõtęjye V], v. pron. — Se prévaloir.

Èvanti [ęvãti M, I], s. m. — Abat-vent.

Èvantouser [ęvãtuzēⁱ.. M, I], v. tr. — Ventouser.

Èvantūre [ęvãtǖr.. M, I, P, N], s. f. — Aventure. Lè bone ~, la bonne a.

Èvant-z-ḗr’, Èvant-z-iyḗr’ [ęvã z iyēr Landroff, ę(d)vãzēr-ęvãziyēr S,