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Èboūner [ębūnēⁱ.. M, I, ębǫrnę̄ⁱ-ębūnę̄ⁱ P, aburnaⁱ F], v. tr. — Aborner, délimiter. Voir Ambonner.

Èbouriflaⁱ, voir Èborifé.

Èbraké [ębrakēⁱ M, ębrǫkę.. I, P], adj. — Se dit d’une personne à qui il manque des dents.

Èbreulu [ębrœ̨lü M, I, P, N], s. m. — Ne se rencontre que dans la locution : Awer lés-èbreulus, avoir la berlue (n’y voir goutte).

Èbreuver [ębrœ̨vēⁱ M, I, N, ębrœ̨vę̄ⁱ-ębrǫvę̄ⁱ P, abrǫvę.. S, ębrǫvę-ǫbrǫvę V], v. tr. — 1o Conduire à l’abreuvoir. 2o Abreuver. I vé beun’ èbreuvé n’è m’ besan d’ minjeu, un veau bien abreuvé n’a pas besoin de manger (veau qui tette bien, etc.).

Èbreuvu [ębrœ̨vü M, I, P, F, N, ębrœ̨vœ̨.. S, ǫbrǫvē V], s. m. — Abreuvoir. Mwinner lés ch’vaus è l’ ~, mener les chevaux à l’abreuvoir. Voir Aubreuvu.

Èbrevieu [ębrȩvyœ̨.. M, I, P], v. tr. — Abréger.

Èbricaté [ębrikatēⁱ.. M, N, ębrikǫtę.. I, P], adj. — Se dit des fruits qui sont tachés par le soleil et ont pris la couleur de l’abricot. Nas miraubèles sont èbricatāyes, nos mirabelles ont pris la couleur de l’abricot. Voir Aubricaté.

Èbricati [ębrikati M, ębrikǫti I, P, ębrikati-ębrikatyœ̨ N], s. m. — Abricotier. Quand’ lés feuyes d’ l’~ sont auss’ grandes qu’ lés-arayes don rèt dreumant, lo rèt, i s’ ranvaye, quand les feuilles de l’a. sont aussi grandes que les oreilles du loir, le loir se réveille.

Èbricotè, Èbricoti, voir Èbricaté, Èbricati.

Èbricoūt [ębrikū M, I, P, ębrikǫ-ębrikū N, ębrikǫ S, V], s. m. — Abricot. Quand l’~ ot an fiou, lés jos èt lés nutāyes ont ène mḗme lonjou, quand les a. sont en fleur, les jours et les nuits ont une même longueur P.

Èbri-vant [ębri vã M, I, P], s. m. — Abat-vent.

Èbrokè, voir Èbraké.

Èbrouti [ębruti M, I, P], adj. — Abruti.

Èbrovè, Èbroveu, voir Èbreuver, Èbreuvu.

Èbruter [ębrütēⁱ.. M, I, P, N, S], v. tr. — Ébruiter.

Èbus [ębü M, I, P, N, S], s. m. — Abus.

Èbūsieu [ębǖzyœ̨.. M, I, P, N, S], v. intr. — Abuser.

Èbuter [ębütēⁱ.. M, I, P, N, ębitę-ębütę.. S], v. intr. — 1o Mesurer la distance du point de départ du jeu au but, par ex. pour le jeu de billes ; placer le but, commencer le jeu. ’L è byin èbuté, mās ’l è maū jouwé, il a bien placé le but, mais il a mal joué (il a bien commencé, mais il s’est mal pris dans la suite).

Èca [ęka-ãk(a)-ika-ka M, N, ękǫ-ikǫ-kǫ I, P, F, eka-ka S, ękǫ-kǫ V], adv. — Encore. Èca ne s’emploie que dans la signification : et encore. Lés vèches èca (ica) lés ch’vaus, les vaches et (encore) les chevaux. Ink èca l’aute, l’un et l’autre.

Ècābieu [ękǟbyœ̨ M, N, ękābyę I, P, S, akablaⁱ F, ękāblę V], v. tr. — Accabler. Ne s’emploie qu’au passif. ’L at foūrt ècābieu, il est très éprouvé.

Ècalieu [ękalyœ̨ M, ękǫlyę I, P, ękǫlī-ikǫlyę F, ękalyœ̨-ękǫlyœ̨-ękūlyœ̨ N, akōlē-ękǫlī S, ękǫlye V], s. m. — Écolier.

Ècats [ęka M, N], s. f. pl. — Dettes. Fāre dés ~, faire des d.

Èccèpter [ęksęptēⁱ.. gén.], v. tr. — Accepter.

Ècepandant (an) [ęspãdã’' Pontoy], prép. — Pendant. Voir Ancepandant.

Ècèrtener [ęsęrt(ȩ)nēⁱ.. gén.], v. tr. — Assurer, mettre dans un état de certitude ; persuader.

Èchādier [ęs̆ādye, -yœ V], v. tr. — Chauffer.