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~ dé fèyīne, ~ dé guiand. 3o Cône de pin.

Chèssant [s̆ęsã M, I, P, N, S], adj. — Adonné à la gourmandise. Chan bon-n-afant, quad ’l at soūl, i n’at m’ ~, Jean bon enfant, quand il est repu, il n’est pas gourmand.

Chèssante [s̆ęsãt Gorze], s. f. — Gourmandise.

Chèsse [s̆ęs M, I, P], s. f. — Châsse. J’atîns dés piates bācèles de v’lḗje qu’ s’an v’nînt è Metz pèrāyes come dés ~, nous étions des jeunes filles de village qui s’en venaient à Metz parées comme des ch. E. M. 1818.

Chèsse [s̆ęs gén.], s. f. — Chasse, poursuite. ~ mohhe, émouchette. R’cēur eun ~, recevoir une ch. (être poursuivi). J’ li ā bèyeu eune fèmeūse ~, je lui ai donné une fameuse ch. Éte au bou d’ sés ~, être au bout de ses ch. (être à quia). ’L at tojos an ~, il est toujours en ch. (il est toujours pressé).

Chèssebasse [s̆ęsbas M], s. f. — Lysimachie commune.

Chèsse-chîn [s̆ęs s̆ĩ M], s. m. — Chasse-chien. Nom donné ironiquement à un bedeau, à un portier.

Chèsse-mèrté [s̆ȩs męrtēⁱ M, I, P], s. m. — Chasse-marteau (outil de tonnelier).

Chèsserat [s̆ęsra M, N, S, s̆ęsrǫ I, P, V], s. m. — Épervier.

Chèssḗre, voir Chèssūre.

Chèsse-trèpe [s̆ęs tręp M], s. f. — Chardon étoilé.

Chèsseūre, voir Chèssūre.

Chèssieu [s̆ęsyœ̨.. gén. (s̆asi F)], v. tr. — 1o Chasser, poursuivre. ~ an vaye, mettre à la porte. Lè piāwe chèsse, la pluie chasse (fouette). ~ aus biches cwèfāyes, ch. aux biches coiffées (aller aux danses pour voir les jeunes filles). Zous chîns n’ chèssent meu ansane, leurs chiens ne chassent pas ensemble. Se dit de deux personnes qui ne sont pas amies. 2o Être en rut. Note treūye chèsse, notre truie est en rut F.

Chèsson [s̆ęsõ M, I, P, N, s̆atõ S, s̆ǫtõ V], s. m. — Chaton.

Chèssou [s̆ęsu.. M, I, P, N, S, V, s̆asǫw F], s. m. — Chasseur. Jane ~, vieus bribou, jeune ch., vieux coureur (celui qui court le cotillon dans sa jeunesse, continue dans sa vieillesse). ~ èt pahhou, dous m’tis d’hèhhrou, ch. et pêcheur, deux métiers de fainéants.

Chèssūre ]s̆ęsǖr M, I, P, s̆asǖr F, s̆ęsœ̄r-s̆ęsǖr N, s̆ęsēr-s̆ęsœ̄r S, s̆ęsēr V], s. f. — Mèche d’un fouet. Mè coujīe n’é pwint d’ ~, jé n’ sèrās hhiapè, mon fouet n’a pas de Ch., je ne saurais le faire claquer. Se dit quand on refuse d’agir de concert avec une autre personne V.

Chète [s̆ęt gén.], s. f. — Chat. Voir Èlèrte. ~ d’āte, ch. d’âtre (chat maladif qui garde le coin du feu au lieu d’aller aux souris). Frilous come eune ~, frileux comme un chat. T’és eune vīe d’ ~, tu as une vie de ch. (la vie dure). ~ au rau èva lés ~ de Panje, ch. au matou avec les ch. de Pange ! (paroles que l’on crie aux chats qui dérangent par leur miaulement continuel). I s’ sauve èt s’ nos monteur lo cul come eune ~ qu’at fwètāye, il se sauve et nous le c… comme un ch. qui est fouetté. Ç’ n’at m’ aus vièyes ~ qu’an-z-éprannent è ègripcheu, ce n’est pas aux vieux ch. qu’on apprend à chiper. Ç’ at come lè ~ hoūri, èle brāt aus’toūt qu’èle rit, c’est comme le ch. Hoūri, il pleure aussitôt qu’il rit. ’L at come lè ~ de Bolā, èlè rit èt èlè brāt (deux locutions proverbiales qui se disent de personnes qui rient et pleurent pour des riens). I n’ faut m’ anframer lè ~ èva l’ bacon ; i n’ fait m’ ètècheu lè ~ èva dés saucisses, il ne faut pas enfermer le ch. avec le lard ; il ne faut pas attacher