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estomac (mon cœur fait tic tac). Promate pus d’~ que d’fromḗje, promettre plus de b. que de fromage (promettre plus qu’on ne peut tenir). I promat pus d’~ que d’pin, il promet plus de b. que de pain (même signification).

Beūre [bœ̄r M, N], s. f. — Perche courte et solide.

Beuré [bœ̨rēⁱ.. M, I], s. m. — Tromperie. Qu’ fāt beuré, beuré li r’vyint, qui fait t., t. lui revient (à trompeur, trompeur et demi).

Beūre-lācé [bœ̄r lǟsēⁱ N], s. m. — Lait caillé qui n’est pas pris, ce qui arrive quand il fait trop chaud ou trop froid.

Beūreler [bœ̄rlēⁱ.. M, N], v. tr. — Beurrer.

Beurgate [bœ̨rgat M, bœ̨rgǫt I], s. f. — Un peu, une miette, une petite part.

Beurguegnād [bœ̨rgȩñǟ M, N, S, bęrgęñā I, P], s. m. — 1o Qui a du mal à bien articuler. 2o Qui répète sans cesse les mêmes propos. 3o Marchandeur, chicaneur.

Beurguegnate [bœ̨rgȩñat M, N, bęrgęñǫt I, P, burgiñǫt F], s. f. — Chevalet.

Beurguegneu [bœ̨rgȩñœ̨.. M, N, S, bęrgęñę I, P], v. intr. — Bourrer, pousser.

Beurguegneu [bœ̨rgȩñœ̨.. M, N, S, bęrgęñę I, P], v. intr. — Marchander, chicaner.

Beūrieu [bœ̄ryœ̨.. M, I], s. m. — Marchand de beurre.

Beurioncot [bœ̨ryõkǫ N, S], n. pr. — Burlioncourt, vill. de l’arr. de Château-Salins.

Beūrious [bœ̄ryu M, I], adj. — Qui a les yeux chassieux.

Beurlan [bœ̨rlã M], s. m. — Contour de la plate-forme du pressoir.

Beurlan [bœ̨rlã M], s. m. — Brelan, trois cartes de la même couleur ou de la même figure, au jeu de cartes.

Beurland [bœ̨rlã M, N, S, bęrlã I, P, F], s. m. — 1o Bruit, tapage. I ~ don diāle, un b. du diable. ’L ont fāt i ~ è l’ècoūle, ils ont fait du t. à l’école. 2o Cloche (Rémilly).

Beurlander [bœ̨rlãdēⁱ M], v. intr. — Sonner les cloches.

Beurlandeū [bœ̨rlãdœ̄ M, N], s. m. — Joueur de profession.

Beurlaque [bœ̨rlak M, N, bęrlǫk I, P, F, bœ̨rlǫk S], s. f. — Petite cloche ; montre, horloge qui ne va pas bien ; par ext., tout ce qui est détraqué. Bète lè ~, pḗde lè ~, perdre la tête, déraisonner, divaguer. Voir Beurlate.

Beurlaquer [bœ̨rlakēⁱ.. M, N, bęrlǫkę.. I, P], v. intr. — Vaciller, chanceler, branler, se disloquer. Se dit d’une personne ou d’une chose. Lo ché beurlaque, la voiture chancelle. Lés-ieus beurlaquent, les œufs clapotent.

Beurlate [bœ̨rlat M, N, S, bęrlǫt-bęrlǫk I, P], s. f. — 1o Petite cloche, montre, horloge qui ne va pas. Awer pedu lè ~, avoir perdu la tête.

Beurlauder [bœ̨rlōdēⁱ.. M, N, bęrlōdę.. I, P], v. intr. — S’agiter tout en ne faisant rien qui vaille.

Beurlauderḕye [bœ̨rlōdrę̄y M, N], s. f. — Vétille ; un rien. Teu péds t’ tams è dés ~, tu perds ton temps à des riens.

Beurli-Beurlate, Beurlique-Beurlaque [bœ̨rli(k)-bœ̨rlak-bœ̨rlat M, N, S, bęrlik-bęrlǫk I, P, N], loc. adv. — À moitié ivre. I s’an vā ~, treb’chant è chèque pès, il s’en va à moitié ivre, trébuchant à chaque pas.

Beurlue [bœ̨rlü M, N, S, bęrlü I, P], s. f. — Berlue.

Beurlūser (so) [bœ̨rlǖzēⁱ.. M, N], v. pron. — Se tromper. È mwins qu’ je m’ beurlūse, ç’ deūt ḗte vos, à moins que je me trompe, ça doit être vous.

Beurluter [bœ̨rlütēⁱ.. M, N], v. intr. — Déraisonner.