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BEU
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Beuguenate [bœ̨gnat M, N, S, bęgnǫt I, P], s. f. — 1o Longue cuiller en bois, servant à remuer le pot au feu, la bouillie, la confiture. 2o Cruche ; gamelle ; pot en fer blanc, servant à porter la soupe aux champs. 3o Clef en bois M.

Beūhhe [bœ̄χ S], s. f. — Berceau. Voir Bīhhe.

Beuhhelād [bœ̨χlǟ M, N, S, bœ̨χlā I, P], s. m. — Qui tousse continuellement. Voir Bèheutād.

Beuhheler [bœ̨χlēⁱ M, I, P, N, S], v. intr. — Tousser continuellement. Voir Beheugneu, Bèheuler, Bèheuter.

Beuhhi [bœ̨χi M, I, N], n. pr. — Buchy, vill. de l’arr. de Metz.

Beūhhi [bœ̄χi S], v. tr. — Bercer. Voir Bīhhieu.

Beuhhîn [bœ̨χĩ M, I], s. m. — Vase à boire.

Beuhhou [bœ̨χu.. M, I, P, N], s. m. — Gros mangeur, gourmand.

Beūjat [bœ̄ja M, bœ̄jǫ M, P], s. m. — Cuvier, petite cuve.

Beūje [bœ̄s̆ P], s. f. — Réservoir où l’on amasse l’eau. Il se trouve près des fontaines.

Beulāye [bœ̨lǟy.. S], s. f. — Bouillie faite de farine délayée dans du lait.

Beūlāye [bœ̄lǟy.. M, I, P, N], s. f. — Beuglement.

Beūle [bœ̄l M, I, N], s. f. — Humeur qui suinte autour des yeux malades.

Beuler [bœ̨lēⁱ M], v. intr. — Bouillonner.

Beūler [bœ̄lēⁱ.. M, I, P, N, S, bēlę V], v. intr. — Bêler, mugir, rugir.

Beūlèsse [bœ̄lęs M, I, P], s. f. — Beuglement.

Beūlous [bœ̄lu.. M, I, P, N, S, bēlu V], adj. — 1o Chassieux. Se dit en général de tous ceux qui ont mal aux yeux. 2o Qui ne voit pas clair. I n’at m’ ~ l’aute-èl, il voit clair celui-là (c’est un malin, un rusé). 3o Maladroit V.

Beultrèle [bœ̨ltręl N], s. f. — Bretelle. Voir Beurtrèle.

Beun’ [bœ̨n M, N, bęn I, P, F, bẽbĩ S, bẽ (bęn devant voyelle) V], adv. — Bien. ~ āhhe, bien aise. ~ agrou, bien heureux (par bonheur). ~ è pwint, b. à point. Fāre ~, faire b. (faire une bonne impression). Lés vantions font ~, les volets font b. (font bonne impression). Quand-an sont ~, i faut y rèster, quand on est bien, il faut y rester. Qu’ fāt ~, treuve ~, qui fait b., trouve b.

Beurbeūle [bœ̨rbœ̄l S], s. f. — Boue.

Beurdèle [bœ̨rdęl M, bęrdęl I, P], s. f. — 1o Broche de la bobine de la fileuse. 2o Langue. 3o Femme qui parle vite et beaucoup ; mauvaise langue.

Beurdi(k)-Beurda(k) [bœ̨rdi(k)-bœ̨rda(k) M, N, bęrdi-bęrdǫ I, P, bęrdik-bęrdak F, bœ̨rdĩ-bœ̨rdā S, bęrdẽ-bęrdǫ V], loc. adv. — À tort et à travers, sans réflexion. I trèvèye ~, èt pus val d’ lè prope ovrḗje, il travaille à tort et à travers, et puis il fait de la mauvaise besogne. Fāre ~, boiter.

Beurdinne [bœ̨rdẽn M, I, bęrdęl P], s. f. — 1o Mauvaise langue ; femme qui parle vite et beaucoup. 2o Bavardage.

Beurdoufe [bœ̨rduf M, I, N], adv. et interj. — Subitement, tout à coup, patatras ! È pwinne ateūt-i sus lè hhieule, qu’ ~, lo val bèhh, à peine était-il sur l’échelle que p. ! le voilà en bas.

Beurdoye [bœ̨rdǫy M], s. f. — Langue de commère.

Beurdouye [bœ̨rduy N, S, bęrduy V], s. f. et adj. — Bredouille.

Beūre [bœ̄r M, I, N, S, bœ̨r-byœ̨r P, F, bēr V], s. f. — Beurre. Mo keūr bèt l’ ~ dans m’n èhhtomèk, mon cœur bat le b. dans mon