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moment avec sa charrette pleine devant l’auberge, et se rendait à sa ferme voisine de la gare…

— Ohé ! Lambert, cria donc le père Pascal, en courant à la porte ; pouvez-vous m’obliger et faire monter dans votre voiture des clients qui sont pressés pour l’heure du train ?

Le père Pascal était un ami de longue date, auquel on ne pouvait rien refuser, étant donné surtout qu’il offrait annuellement à Lambert un litre de sa plus fine liqueur.

— Qu’ils montent, qu’ils montent, si cela vous oblige, et je vais fouetter mes bêtes, qui ont l’air de traîner le sabot ce soir.

Quelle fête pour les enfants ! M Béatrix prit place sur le siège à côté du fermier ; Cécile, Agnès, Agathe, Luce, montèrent avec Bob sur le foin de la première charrette, les cinq autres garçons sur la seconde. Tous avaient l’air triomphant des moissonneurs qui ont achevé leur journée et qui reviennent chez eux sur le char de leur travail, orné des trophées de blés liés en gerbes. Seulement, ici, le blé était du foin, et les moissonneurs, de petits Parisiens bien mis, qui excitèrent au passage la plus grande curiosité de