Page:Yver - Les Cousins riches.djvu/121

Cette page n’a pas encore été corrigée

plaça entre Sam et Freddy en expliquant :

— La machine a été achetée il y a cinq ans. Vous trouverez ici la correspondance relative à l’achat et les factures. Puis, il y a dix-huit mois, elle a subi une réparation. Beaucoup de lettres intéressantes ont été échangées à ce propos. La machine montrait déjà plusieurs défauts. Voici une lettre qui fixe le prix de la réparation à dix mille francs et en voici une autre qui allègue, pour justifier l’élévation de ce prix que ces messieurs discutaient, la garantie sous laquelle on devait livrer la machine réparée.

Mais, au lieu d’ouvrir les dossiers que Marthe leur mettait sous les yeux, Sam et Freddy, avec une curiosité brutale, avaient levé la tête et dévisageaient la jeune fille debout entre eux deux. Leur stupéfaction était absolue. Comment avait-elle saisi, sur quelques mots qui leur étaient échappés, leur désir inexprimé de déplacer l’axe du litige et de retourner l’action judiciaire vers les constructeurs de la machine, véritables auteurs du dommage causé à Taverny ? Comment avait-elle pressenti qu’ils flairaient des responsabilités imputables à cet industriel et qu’ils voulaient exploiter ? Pourquoi, sans