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II


Cannes se boit non comme un vin, mais comme une liqueur sucrée et capiteuse. Hubert de Pancé, qui la savourait seul auprès d’une vieille femme caporalisée par l’âge, olympienne de taille et dont le visage énorme posait sur un mol coussinet d’épaules et de gorge cravatées de gazes blanches, n’avait besoin d’aucune excitation poétique pour se sentir ivre d’un bonheur sans assises ni fondement. Grande surprise pout lui qué vivre dans l’azur, — il passait une partie du jour assis sur la terrasse de la villa Diana face au ciel et à la mer, et l’air lui-même était céruléen, — pût créer un tel contentement chez un homme qui n’espérait plus rien. Il se disait parfois :