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II

— Écoute, Ignace, dit Hubert, le matin de son départ pour Bordeaux, je t’avoue qu’il me devient pénible de me représenter sans cesse ta dette envers cette femme de cinéma qui a pourvu un temps à ta subsistance, comme tu me l’as confessé. Tu sais que je te fais crédit et te prépare une situation convenable. Il eût peut-être été mieux de te laisser gagner par ton travail, afin de te réhabiliter à fond, l’argent que tu lui dois. Mais cette attente s’accompagne pour moi de nausées qui nuisent à l’amnistie totale que, de grand cœur, je désire t’accorder. Je préfère payer dès à présent. À combien se monte cette dette ?

— Mais je n’ai jamais calculé, dit Ignace décon-