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M. de Marcy, de livres agricoles. Cette attention toucha Frédéric plus que tout le reste. Cet homme, bon et discret avec sa culture, sa vie laborieuse, riche et modeste, lui semblait le modèle auquel il devait se former. Il le remercia. M. de Marcy répondit tout bas :

« Voyez plutôt les rideaux. Vous ne savez pas, heureux mortel, ce qui se cache pour vous dans ces fils emmêlés, sous ce nom indigne de Frivolité ! »

Frédéric, avec une émotion de plus, souleva dans ses doigts le treillis léger. Camille disait, adorablement détachée et distraite : « Les trouvez-vous jolis, Frédéric ? » Il l’embrassa au front, très timidement, sans rien dire. Elle rougit, et discrètement tout le monde feignit de ne pas la voir, quand elle se pencha vers le parc, à la fenêtre, pour écraser dans ses yeux une larme.

« Chère tante ! murmura Frédéric de plus en plus attendri, dites-moi que je mourrai dans ce lit !

— Commencez d’abord par y vivre, prononça de Marcy dans sa moustache.

— C’est vrai que tu nous reviens pour toujours, mon fils ?

— Oui, tante, pour toujours. »

Beaudry-Rogeas serait bien fin s’il parvenait à me déraciner d’ici désormais, pensait-il. À mon tour je pourrais lui dire : « Ces