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XIV

Il écrivit à la fin de juin :

« Chère tante, je suis bien attristé de ne pouvoir partir encore. M. Beaudry-Rogeas, à qui j’ai avoué mes projets l’autre jour, s’est récrié comme vous le pensiez. Il prétend ne plus pouvoir se passer de moi à propos d’un roman qu’il a commencé d’écrire d’après mes notes. C’est une collaboration d’ailleurs si véritable, que nous signerons, je crois, l’œuvre tous les deux. Je ne puis, honorablement, blesser et froisser un homme qui m’a montré tant de sympathie. Je vous demande donc de patienter encore un peu avec moi. Notre travail marche rapidement ; d’ici quelques mois je pense pouvoir aller commencer l’autre œuvre de la Terre. En attendant je ne perds pas mon temps, et je saisis toutes les occasions de m’instruire sur l’agriculture. J’embrasse ma chère petite Camille que je n’oublie pas. »