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mélancolie. L’axe de sa vie n’était pas en elle-même. C’est Manuel qui formait son avenir. Elle vit le paquebot qui le lui emporterait, son rêve d’amoureux, son jeune foyer, ses ivresses, une existence heureuse, normale, féconde. Elle vit cela, et non pas le sort de son cœur à elle. Elle montra dans cet instant qu’elle était vraiment mère. Elle le montra comme elle l’avait montré devant les bras frémissants de Louis Raineval. Elle le montra, en cachant ses larmes de ses deux mains, quand elle dit simplement :

— Mon chéri, je ne mettrai jamais d’obstacles à ton bonheur.

FIN