Page:Yver - L Enfant de la balle.djvu/77

Cette page n’a pas encore été corrigée

le commerce des Muses rendait tolérante, avait accepté, sans y trouver à redire, l’acte par lequel l’ex-négociant donnait une élève de plus à son cher Arthur ; mais elle était peut-être la seule, dans le camp féminin, qui n’eût pas critiqué la conduite du pauvre M. Patrice.

Or donc, à ce moment, la réunion, encore peu nombreuse, se composait des cinq « demoiselles », du médecin et de leur mère ; des filles de l’avoué et de leur tante ; de la petite du percepteur et de sa grand’mère ; quand arriva Mme la baronne de Z… qui fut reçue avec tous les honneurs dûs à son titre.

Après les premiers chuchotements, la conversation s’anima dans une certaine encoignure, entre les mères des jeunes filles présentes ; le sujet était : la petite Anglaise qu’avait adoptée M. Patrice. D’autres mamans entrèrent, qui grossirent le groupe, et la conversation prenait de l’extension, toujours sur le même sujet, quand soudain elle s’arrêta, comme si un charme eût coupé la parole aux bonnes personnes qui composaient le petit comité. Éveline annonçait :

— M. Patrice et Mlle Jen.

Dans tout ce monde, peu de personnes connaissaient l’objet de tant de commentaires, la petite protégée du vieux monsieur, et l’on se faisait une fête de la voir. Aussi, tous les yeux se braquèrent-