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— À la bonne heure ! s’écria-t-il en triomphe, et, en appuyant sur ses mots, il ajouta : Bonjour, ma petite fille Jen !

Alors, il l’installa près de lui en disant :

— Maintenant, mon enfant, nous allons causer sérieusement et arranger la vie que tu vas mener ici. Je veux que tout soit réglé, que tu travailles, et que tu fasses de solides études. Sais-tu lire ?

— Oh ! il y a longtemps, fit la petite, toute fière.

— Qui donc t’a appris ?

— Maman autrefois, et ensuite Roland, qui était très savant.

Il fut décidé que Jen aurait un maître encore plus savant que Roland, qui lui donnerait des leçons chaque matin, et elle promit solennellement de travailler avec courage. Elle aimait la musique, et les orchestres de ses voisins de foire l’intéressaient beaucoup, disait-elle ; M. Patrice lui apprit qu’elle aurait une maîtresse de piano, ce qui la mit en grande joie. Peu à peu, Jen reprenait de la hardiesse, elle parlait maintenant volontiers ; quand, tout à coup, un nouveau personnage frappa à son tour…

Chose incroyable, ce nouveau visiteur était Mme Jean, qui s’avança vers son oncle, pleine d’affabilité.