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si nous pouvions en avoir quelquefois des nouvelles, cela nous ferait plaisir.

— Je crois bien, mon brave homme ! je vous écrirai, et elle-même, au besoin, pourra vous envoyer un petit mot…

— Oh ! merci, monsieur, dit le bonhomme à M. Patrice, qui lui tendait la main ; tenez ! je suis heureux tout de même de la savoir avec vous.

Il fut entendu que, le lendemain matin, le père Mousse et le nouveau protecteur de la petite Jen iraient ensemble remplir les formalités nécessaires à l’adoption.

Puis, il fallut s’en aller ; le monsieur était pressé, et le père Mousse, le plus vaillant dans son chagrin, avait signifié à l’enfant de partir immédiatement ; elle aurait bien désiré donner une dernière caresse à ses bons chiens, prolonger un peu ces derniers moments de l’adieu ; mais quand le bonhomme avait parlé, il fallait obéir, et Jen s’installa avec M. Patrice dans le fiacre, qui rebroussa chemin.

Comme l’enfant ne soufflait mot, absorbée qu’elle était d’abord dans sa tristesse, et intimidée par la présence de celui qui allait devenir son père adoptif.

— Tu sais, ma petite Jen, lui dit celui-ci, il ne faut pas avoir peur avec moi. Si tu as envie de quelque chose, demande-le ; ne crains jamais de m’ennuyer surtout.