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fille n’a pas été complètement vaincue, et elle a obtenu de partager intégralement avec son frère Joseph la fortune de M. Patrice. Mme Jean, touchée enfin de cette délicatesse, et heureuse de voir rendre à son fils les richesses sur lesquelles elle ne comptait plus, a reconnu ses torts envers sa petite cousine et lui témoigne depuis une sincère affection.

Jen, Mme Mousserac maintenant, est près de son mari ; Mlle Lanceleau et Mme de la Rocherie les accompagnent. On fête le troisième anniversaire de leur mariage.

Et, plus loin, sous une vérandah, où grimpent des liserons et des capucines, un vieillard est confortablement installé dans un fauteuil. Sur son visage vénérable resplendit le bonheur et la paix, et rien n’égale la douceur de son sourire lorsqu’il regarde le joli bébé, blond comme Jen, qui se roule à ses pieds sur le sable, avec un bel épagneul.

De temps en temps, le bébé interrompt ses jeux ; il étend un petit doigt vers le chien, dont les bons yeux intelligents semblent aussi lui sourire, et, dans un gazouillement encore presque inintelligible, il s’écrie :

— Gand pé Mousse, gade Capi !

FIN.