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— Et puis… comme j’étais sa fille d’adoption, ses richesses sont à moi maintenant… Un testament aurait pu vous donner quelque chose, et il n’en a pas fait… Dites, monsieur, ai-je deviné ?

— Ah ! Jen, pourquoi te mêles-tu ?…

— Je n’ai pas fini, monsieur. Je comprends très bien qu’à cause de moi vous êtes privés de toute cette fortune… Si vous saviez combien cela me peine !

— Tais-toi, Jen, je te défends, entends-tu, je te défends de jamais parler de ces choses-là. Tu seras désormais notre fille, et nous t’aimerons comme Joseph.

La jeune fille le regardait attentivement ; il avait dit cela comme M. Patrice, c’était le même air de bonté paternelle, la même expression affectueuse…, il lui semblait qu’elle rêvait. Cette pensée raviva son chagrin, elle recommença à pleurer, serrant dans ses deux petites mains la main de M. Jean. Enfin, elle lui dit au milieu de ses larmes :

— Vous êtes bon, monsieur, bien bon, vous lui ressemblez…