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XII

LA LUMIÈRE

Par une espèce de pudeur, Wartz fuyait sa femme. Tous deux souffraient silencieusement. L’entretien d’hier avait précisé avec une impitoyable netteté l’état réciproque de leurs deux cœurs. Le plus souvent, l’amour est fait de clairs-obscurs, d’équivoques, d’affectueuses duperies ; mais entre ce mari et cette femme, il ne pouvait plus y avoir ni duperie, ni équivoque, ni clairs-obscurs. Les événements avaient fait qu’ils étaient désormais incapables de s’illusionner mutuellement. Madeleine se savait aimée jusqu’au point précis où son amour commençait de gêner l’ouvre de Wartz ; lui connaissait que demain, à