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Vincent-de-Paul dont les cornettes s’abattirent sur le drap, mouettes en prières. C’était la seconde vague, la vague profonde de Paris qui déferlait cette fois, amenant Montparnasse et le seizième, et ; d’aventure, des notaires de province en voyage.

L’employé des pompes funèbres croyant avoir affaire aux fils du défunt parlait aux secrétaires avec des termes de condoléance. Fleuriot et Mandrier ignoraient les intentions de leur maître concernant les obsèques. Mandrier avait une fois eu entre les mains une enveloppe portant comme suscription : « Mes dernières volontés. » Fleuriot et lui la cherchèrent dans le cartonnier du cabinet de travail, la trouvèrent, mirent au jour le testament et des indications précises comme : « Je désire être enterré simplement, c’est-à-dire sans ostentation, ni de richesse, ni de pauvreté. Je demande des obsèques religieuses estimant qu’elles Ôtent à la mort l’horreur à laquelle je voudrais soustraire ceux qui m’ont aimé. »

À ce moment, il y eut un léger mouvement dans la chambre mortuaire. On entendait comme un roucoulement saccadé, les sanglots d’une femme. Fleuriot et Mandrier poussèrent la porte et dans la pénombre, au milieu de cinq à six personnes debout virent un grand garçon de quinze à dix-sept ans que sa mère, d’allures assez étranges,