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Se dressant au milieu des flots
Qu’un ciel toujours pur illumine !
Paros au marbre flamboyant,
Andros, Sériphos, Mithylène,
Naxos où le Dieu d’Orient
Sourit à la Princesse hellène !

Entre la mer immense et l’infmi du ciel,
Vois les Sporades d’or que l’azur environne,
Et dans l’air où la brise a la saveur du miel
Vois, pareilles aux fleurs d’une double couronne,
Les Cyclades flotter sur l’abîme éternel !

Viens ! Ces îles sont ton empire !
Tout t’appartient, audacieux !
À toi le peuple qui respire
Sous le plus limpide des cieux !
À toi la lumineuse Attique
Chère aux abeilles de l’été,
Sparte et sa grandeur despotique.
Et Corinthe et sa volupté !