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Qui, dans le tourbillon des vaines apparences,
Conduis par le désir, l’ivresse et les souffrances
À l’ineffable et morne anéantissement…


VOIX LOINTAINES.


Évohé ! Dionys !


ICARE.


Évohé ! Dionys ! Quand sourira l’aurore ?


RHODÉIA.


Les Bacchantes s’en vont. L’orient se colore.
Déjà dans le lointain leur hymne s’affaiblit.


ICARE, d’une voix hésitante.


Quand viendra le Soleil ?


RHODÉIA, le désenlaçant et s’écartant lentement.


Quand viendra le Soleil ? Et tu parlais d’oubli !…