Page:Yourcenar - Le Jardin des chimères.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Et pâlissent le firmament…
Déjà se posent les colombes…
Déjà s’éteignent les rayons…
On n’entend plus passer le vol des alcyons.

— Voici le calme Crépuscule !

Quand nous sortons des eaux,
— Nous que la lumière intimide… —
Nos regards apaisent les flots…
Dans notre chevelure humide,
Humbles, nous sanglotons tout bas.
Et sur nos seins brûlants nous appuyons les bras.

— Voici le calme Crépuscule !

Nous, Filles de la Mer,
Nous sommes les douces amies
Qui sortons de l’abîme amer
Et ramenons les accalmies…