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vèrent pas à la maison avant les hôtes. Aussi, la première chose que virent en entrant la tante Charlotte et lady Éveline, ce fut Walter aidant Charles à monter les marches du perron ; ses yeux bruns et brillants, sa figure colorée, contrastaient avec les traits pâles et amaigris de Charles. Amy les suivait, portant les béquilles de son frère. Elle baissait les yeux, et ses boucles blondes voilaient ses joues rosées.

— Les voici ! s’écria mademoiselle Edmonstone en s’élançant à leur rencontre, et jetant ses bras autour du cou d’Amy : Ma chère nièce, je vous félicite de tout mon cœur !

— J’épargnerai vos joues brûlantes, Amy, ma toute chère, dit tout bas lady Éveline en l’embrassant, pendant que la tante Charlotte, après avoir aussi donné un baiser à Charles, tendit la main à Walter en disant :

— Je n’attendrai pas que l’on vous présente.

— Vous ai-je dit trop de bien de lui ? demanda M. Edmonstone. N’est-il pas un charmant garçon ?

Walter se détourna bien vite, et alla saluer lord Kilcoran ; puis il prit Amy par la main, et l’écartant du groupe de ses parents, il l’amena auprès d’un homme âgé, encore robuste et d’un air un peu rustique mais respectable, qui, après avoir salué poliment, s’était retiré à l’écart.

— Vous le connaissez déjà ! dit Walter.

— Oui, certainement, ajouta Amy en lui tendant la main.

Markham était pris par surprise ; il fit entendre un