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de Coombe-Prior qu’à ceux de sa propre maison. Il voulait que tout fût prêt le plus tôt possible pour y établir son ami, M. Wellwood. On lui conseillait de laisser tout cela jusqu’à son retour, mais il répondait :

— Il ne faut rien renvoyer au lendemain ; la pensée de ce malheureux village empoisonnerait tout mon plaisir.

Il s’occupa aussi des préparatifs d’une fête de village pour le jour de ses noces. M. et madame Ashford lui conseillèrent de la renvoyer jusqu’à son arrivée.

— Ils ne seront pas fâchés d’avoir d’abord celle-là. Laissons-les s’amuser pendant qu’ils le peuvent.

Robert et Edward applaudirent à ses discours et le suivaient partout. Ils l’aimaient tant qu’ils se fâchaient, quand on leur parlait du mauvais accueil qu’ils avaient d’abord fait à Walter. Cependant ils se montraient disposés à ne pas mieux recevoir sa femme, parce que madame Ashford leur avait dit qu’ils ne pourraient pas être sans cesse avec lui quand il serait marié. Les petits garçons déclarèrent donc que l’on pouvait parfaitement se passer d’une lady Morville, et qu’ils ne voyaient pas pourquoi Walter avait besoin d’une femme.

Le père leur avait prédit que Walter ne pourrait tenir sa promesse de les conduire au Shag. Il le fit cependant une belle après-midi de mai, et les y mena avec leur père. Il leur montra tout ce qu’ils désiraient voir, et s’amusa de les voir faire une collection de petits morceaux de bois, qu’ils emportèrent pour leur