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car nous voulons venir ici d’abord après le mariage.

— Vous ne savez pas ce que vous dites, Monsieur ! s’écria Markham avec effroi.

— Pardon, je ne veux pas remplir la maison de nouveaux meubles.

— Vous direz ce que vous voudrez, mais la maison n’est pas en état de recevoir une dame. Vous vous entendrez joliment à soigner votre femme ! J’espère qu’elle s’y attend !

— Elle sera facilement contente, et désire que rien ne soit changé ici. Il ne lui faut que deux chambres meublées et préparées pour elle.

— Mais le château tout entier a besoin d’être repeint, et le toit est dans un état…

— Le toit ? Ceci est plus sérieux.

— Sérieux ? je crois bien ; il vous tombera bientôt dessus, si vous n’y faites attention.

— Je vais l’examiner tout de suite, dit Walter. Voulez-vous venir avec moi ?

Il monta donc jusqu’à la vieille charpente et s’aperçut que Markham avait raison, et que ce toit devait être complètement réparé avant qu’il amenât sa femme sous son abri. Probablement on n’y avait pas touché depuis le temps du vieux seigneur Hugh, car les Morville n’avaient pas l’usage de dépenser leur argent à des choses qui ne fissent pas d’effet. Walter, au désespoir, envoya chercher un entrepreneur à Moorworth ; on calcula les frais et le temps ; mais, comme que l’on s’y prît, et même quand les ouvriers