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Walter alla ensuite trouver Markham. Celui-ci était trop content pour ne pas gronder un peu.

— Eh bien ! monsieur Walter, vous voici ? Vous n’avez pas perdu de temps, et nous allons avoir une fameuse paire de jeunes maîtres de maison. C’est un bel exemple pour tout le village que de se marier à l’âge où vous êtes !

Walter se mit à rire.

— Il vous faudra venir voir ce couple modèle, Markham. Madame Edmonstone vous invite à la noce.

Grognement sourd.

— Vous vous moquez, monsieur Walter. Qu’est-ce qu’un vieux campagnard comme moi irait faire au milieu de beaux messieurs et de belles dames, et de toutes ces cérémonies ? Je n’irai certainement pas.

— Pas même pour m’obliger ?

— Vous obliger ! Quel besoin aurez-vous de moi ?

— Non, Markham, vous ne me refuserez pas. Vous êtes mon plus ancien et mon meilleur ami. Je vous dois tout mon bonheur, et je serais très fâché que vous ne vinssiez pas. Elle le désire aussi !

— Eh bien ! monsieur Walter (et le grognement fut plus doux), si vous voulez me rendre ridicule, ce n’est pas ma faute. Il faut toujours en passer par où vous voulez : mais vous auriez facilement pu trouver un ami qui vous eût fait plus d’honneur !

— Ainsi nous pouvons compter sur vous ?

— Remerciez beaucoup M. et madame Edmonstone de l’honneur qu’ils me font.

— Et vous nous préparerez un logement d’ici là,