Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 2, 1855.djvu/332

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE XLIV.


Ainsi les âmes trop élevées par leur nature,
Trop abaissées par la souffrance,
Trouvent dans les douceurs de la religion,
Un juste milieu entre la joie et la douleur ;

En écoutant la Parole de Dieu,
Qui les console dans leurs maux,
Elles sont reconnaissantes pour ce qui leur est pardonné,
Et humiliées par tout ce qu’elles reçoivent.

(Année chrétienne.)


Une belle après-midi, vers la fin d’avril, Charles, ouvrant la porte du cabinet de toilette, s’arrêta en souriant. Amable était assise sur le tapis, devant le feu, étendant les mains et retenant la petite Mary, qui poussait des cris de joie, et agitait sa petite tête blonde et bouclée, ses bras potelés et ses pieds mignons. Elle venait de remporter une grande victoire sur sa maman, en s’emparant de ses cheveux, et en les faisant sortir de dessous le bonnet qui les cachait d’ordinaire. La figure rougissante de la jeune mère,