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souciant pas de revenir chez lui pour y recevoir des compliments de condoléance.

Madame Edmonstone se trouvait chargée de toute la correspondance de la famille, car aucune de ses filles ne voulait écrire ; elle rapportait les scènes désagréables de Kilcoran. Lord Courcy était extrêmement mécontent, mais son père commençait à s’adoucir. On craignait même qu’il ne gardât les jeunes mariés chez lui jusqu’à ce que M. Fielder eût une place, et c’était un très mauvais exemple pour les jeunes sœurs d’Éveline. Enfin le mariage fut célébré et madame Edmonstone écrivit une lettre mélangée de l’indignation que lui causaient toutes les fêtes données à cette occasion, et du plaisir qu’elle éprouvait à l’idée de retourner bientôt chez elle. Charles et Amy n’étaient pas moins contents de retourner à la maison, quoiqu’ils eussent tous deux beaucoup joui de leur séjour à Redclyffe. Philippe devait les accompagner, et il fut convenu qu’il ne reviendrait pas à Redclyffe avant de pouvoir conduire Laura avec lui. Amable avait beaucoup parlé de sa sœur à madame Ashford, et s’occupa avec Philippe de divers petits arrangements qui pourraient être agréables à Laura.

— Je ne vous demande qu’une chose, lui dit-elle ; donnez-moi ce piano !

Il ne répondit que par un geste et un regard.

— Puis, je voudrais vous faire une question. Lequel de tous ces portraits est celui de sir Hugh ?

— Vous l’avez eu tous les jours vis-à-vis de vous pendant le dîner.