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lui dit qu’il était. Charles protesta, avec un peu d’exagération, qu’il ne s’était jamais senti aussi flatté que par les compliments qu’il reçut ce jour-là au sujet de son futur beau-frère. Puis lady Thorndale le questionna beaucoup sur la famille de Courcy, et surtout sur lady Éveline. Charles, se souvenant de ce que Charlotte lui avait écrit, fit une si brillante description des charmes de sa cousine, que lady Thorndale l’en récompensa en lui faisant entendre assez clairement ce qui avait attiré son fils à Kilcoran.

En retournant à Redclyffe, Charles demanda à son cousin s’il avait deviné les intentions de son ami.

— Oui, répondit-il.

— Et pourquoi ne nous en rien dire ?

— Il me les avait confiées sous le sceau du secret.

Il n’en dit pas davantage, et Charles ne lui fit pas d’autre question ; il comprenait pourquoi Philippe approuvait maintenant une union qu’il n’aurait pas trouvée sage pendant que James Thorndale était à l’armée.

Deux ou trois jours plus tard, Charles reçut une lettre de Charlotte, qui contenait des nouvelles si surprenantes, qu’il ne put se tenir de les communiquer à ses deux compagnons.

— Ainsi Éveline ne veut pas de lui !

— Quoi ? s’écrièrent-ils.

— Vous ne voulez pas dire qu’elle a refusé Thorndale ? demanda Philippe.

— Pardon ! Charlotte dit qu’il est parti. « Le pauvre