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— Non ; il y a une heure que madame est levée, et M. Charles a déjà sonné. Attendez, William ; madame voudrait aussi avoir un tableau des chemins de fer.

— C’est donc bien vrai ? se dit Charles en admirant sa sœur ; et lui-même il se sentit animé par le plaisir de se rendre utile, et de faire un acte d’indépendance.

Il rencontra Amable, l’air gracieux et décidé ; il entreprit d’écrire à sa mère, pendant que sa sœur annonçait à Markham leur arrivée à Redclyffe pour le lendemain au soir, en le chargeant de remettre un billet à Philippe quand il le jugerait convenable.

Le docteur Mayerne arriva pour déjeuner, et on lui remit la lettre de Markham.

— C’est assez grave, n’est-ce pas, docteur ? dit Charles. Et que pensez-vous de la proposition de ma sœur, que nous partions tous deux pour aller le soigner ?

— Ce serait le mieux pour lui, dit le médecin en regardant la lettre. Mais, levant les yeux sur Charles, si impotent, et sur Amable, dont l’apparence était si délicate dans ses vêtements de deuil, il ajouta :

— Y pensez-vous sérieusement ?

— Très sérieusement, dit Charles.

— Si vous croyez qu’il n’y ait pas de danger pour Charles et pour mon enfant, ajouta Amy.

— Personne ne pourrait-il vous remplacer ? dit le docteur. Où est donc sa sœur ?

— Il ne peut être question d’elle, interrompit