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CHAPITRE XLIII.


Mais la foi a épuré la nature
Dans ses plus secrètes parties ; elle a donné
Un berceau paisible à son cœur ;
Calme, comme les gouttes de rosée qui reposent
Dans le sein d’une rose balancée par la brise,
Jusqu’à ce qu’elle exhale son parfum vers le ciel.

(Wordsworth.)


Il y avait longtemps que M. Edmonstone avait promis de mener Charlotte en Irlande pour voir sa grand’mère. Ils y seraient allés l’automne précédent, sans la maladie de Walter, et maintenant la tante Charlotte réclamait l’exécution de ce projet. Il tardait beaucoup à lady Mabel de les voir, disait-elle ; car elle devenait toujours plus infirme, et semblait croire que ce serait la dernière fois qu’elle verrait son fils. Elle parlait aussi très souvent de madame Edmonstone et de Laura, en sorte qu’il était évident qu’elle désirait beaucoup de les voir aussi, quoiqu’elle ne voulût pas le demander dans les circonstances présentes de la famille.