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pectait trop sa position, pour ne pas craindre de l’inquiéter.

Enfin il avait à peu près renoncé à se rendre chaque jour à la poste, lorsqu’un matin on lui remit ce qui ne manquait jamais de le calmer, une lettre de la jolie main dont il n’osait rien attendre.

Il courut au jardin, il s’assit et lut ce qui suit :

Hollywell, le 22 mars.

« Mon cher Philippe, papa ne répond pas à votre lettre, parce que, dit-il, parler vaut mieux qu’écrire, et nous espérons que vous serez assez bien pour venir nous voir de dimanche en huit. S’il plaît à Dieu, on baptisera ma chère petite ce jour-là, et je viens vous prier de vouloir bien être son parrain ; sa tante Laura et Mary Ross seront ses marraines. Trouverez-vous que ce soit une fantaisie ridicule de la nommer Mary Verena, en souvenir de nos lectures de Sintram ? C’est une enfant tranquille et bien portante. Je me remets très bien, car je vous écris dans le cabinet de toilette, et j’espère pouvoir descendre au salon dans peu de jours. Si cela ne vous est pas désagréable, veuillez passer chez mademoiselle Wellwood, pour payer de ma part la pension de la petite Marianne Dixon. C’est dix livres ; si vous avez la bonté de vous charger de cette commission, j’aurai par vous des nouvelles de la petite fille et de mademoiselle Wellwood. Je suis fâchée que vous ne soyez pas mieux ; cela vous fera peut-être du bien de venir ici. — 4 heures : J’avais