Voilà les arbres qui entourent le presbytère ; la flèche de l’église, puis ces chaumières qu’il connaissait si bien, tous les lieux enfin témoins de ses plus heureuses années, mais qui ne pouvaient lui rendre l’insouciance de la première jeunesse ! Il laissa son cheval à l’auberge du village, et fit sa première visite à Suzanne, la femme du vieux sacristain, et l’une des personnes du monde qui étaient le plus attachées à Philippe. Il frappa à la porte ; Susanne, qui prenait son thé, se leva et vint ouvrir. La pauvre femme, au premier moment, le prit pour un étranger.
— Quoi ! s’écria-t-elle, est-ce bien monsieur Philippe ? Comme vous m’avez effrayée, Monsieur ! Vous avez si mauvaise mine !
Il s’assit et causa longtemps avec elle. Susanne, qui avait appris la mort de Walter, regrettait beaucoup cet aimable jeune homme ; elle se le rappelait parfaitement. C’était une jouissance pour Philippe de ne pas être encore félicité sur son héritage ! La vieille femme lui dit, au contraire, en apprenant les circonstances de cette mort : « Vous devez être bien affligé ! » Et ces paroles de sympathie le touchèrent plus que les consolations que voulait lui donner sa sœur.
Susanne lui conta comme quoi Walter était souvent venu à Stylehurst, et comme il aimait à l’entendre parler de l’archidiacre. Elle se rappelait, entre autres, un jour, où il avait aidé son mari à tailler l’arbre qui ombrageait son tombeau. Puis il venait souvent à l’église, à Stylehurst, surtout vers la fin de son séjour, et, le dimanche avant la Saint-Michel, il avait passé