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vivre ou de mourir. Walter lui avait demandé de ne pas souhaiter la mort, et elle croyait ne point former de vœu à cet égard. Mais elle se reposait sur l’idée que sa position était dangereuse, et mettait en ordre toutes ses affaires terrestres. Quelquefois sa mère tâchait de l’intéresser à l’avenir, mais elle gardait alors le silence ; car elle craignait d’espérer, et trouvait plus facile de se soumettre.

Le jour de Noël fut une espèce de fête pour elle, dans sa chambre paisible. Elle était entourée des vers que Walter avait composés dans sa solitude, l’année précédente, à pareil jour, et de ses livres favoris. Elle aussi souffrait moins peut-être qu’une année auparavant ; car, à présent, elle ne craignait plus de se rappeler le son de sa voix, et il lui semblait entrevoir déjà l’arc-en-ciel sur les nuages.