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son mari. Ils contenaient ses livres favoris, couverts de notes et remplis de marques ; le dessin de Sintram, de Laura, qui avait toujours été dans sa chambre à Oxford ; un rouleau de musique et son petit secrétaire. La première chose qu’elle trouva dans ce meuble fut un caillou brillant, enveloppé d’un morceau de papier, avec cette inscription : « M. A. D., Sept. 18. » Elle se rappela ce qu’il lui avait conté du cadeau de la petite Marianne. Il y avait aussi ses propres lettres, attachées ensemble ; ces quelques lettres qu’elle lui avait écrites pendant le court espace de temps où ils avaient été séparés avant leur mariage ! N’y avait-il que six mois cela !

Puis un gros paquet de celles de Charles et de madame Edmonstone, qu’elle aurait aimé à lire aussi, mais qu’elle garda pour une autre fois. Plusieurs autres papiers, des lettres signées « S. B. Dixon, » qu’elle mit de côté. Des notes sur des lectures qui n’avaient de prix que par la main qui les avaient tracées. Mais, quand elle arriva à la division inférieure, elle y trouva des vers. Il y avait des traductions de poëtes classiques ; le commencement d’un poëme épique sur le roi Arthur, débutant par un orage à Tintagel ; plusieurs fragments de ballades ; les vers qu’on lui avait attribués à Hollywell, et qu’il n’avait jamais voulu montrer. Puis des paroles pour quelques-uns de leurs airs favoris, et quelques récits héroï-comiques de leurs courses et de leurs parties, qui avaient été la propriété de tous. Tout cela avait été composé avant l’année