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surtout venant du pasteur vénérable qui l’avait baptisée, préparée à la communion, et qui, enfin, avait béni son mariage avec Walter. Quand il eut fini, elle le remercia encore.

— Faites mes amitiés à ma chère Mary, dit-elle. Je voudrais la voir bientôt ; mais je savais que vous me feriez plus de bien que personne, parce que vous pouvez mieux me comprendre.

Elle faisait allusion au veuvage de M. Ross, qui en fut touché ; mais il ne répondit que par un adieu et une bénédiction, promettant de revenir bientôt la voir.

Amable avait bien jugé. La visite de M. Ross lui avait rendu la paix, mieux que toutes les précautions maternelles. Elle se remit un peu, et fut bientôt en état de quitter le lit, et de venir se coucher tout le jour sur le canapé du cabinet de toilette ; mais c’était tout ce qu’elle pouvait faire. Elle était toujours très faible, et ses larmes, si longtemps contenues, ne coulaient que trop aisément. M. Ross revint la voir, et c’était toujours un plaisir pour elle de parler avec lui de Walter, qu’il avait si bien compris. Elle vit aussi Mary Ross, et elle écrivit à Philippe, à Corfou, ainsi qu’à Markham, pour qu’il vînt régler les affaires de la succession. Pauvre Markham ! Il avait vieilli de dix ans, et, après avoir demandé des nouvelles de lady Morville, il sanglota. Il remit à madame Edmonstone un billet et une petite boîte de la part de madame Ashford. Dans ce billet, madame Ashford disait qu’elle avait préparé un petit présent de noce pour lady Mor-